Les Aventures de Fleur et ses amis au Canada (Happy Kidz) - mise à jour 01/08 ♥

Superbe transformation. Ce garçon est vraiment réussi .. quant à l'histoire, un régal !

Un immense BRAVO et un grand MERCI à toi, Guyloup.      
Je viens de découvrir ton post et de vivre un merveilleux moment en compagnie de cette belle famille, rempli de douceur, de respect de l'autre et de la nature. Cela fait un bien fou.
Tes photos et celles de Fleur sont superbes, et nous font voyager et découvrir ton pays.
Chapeau, pour tes mises en scène si réelles. Félicitations pour la belle transformation de James      
J'ai hâte de lire la suite. J'adore et en redemande

Je vous adresse à toutes un GRAND et un GROS merci pour vos très gentils commentaires :-)

Voici la suite des Aventures de Fleur au Canada !

Samedi 3 juillet, Elsa était occupée avec la réunion d'une association pour laquelle elle fait du bénévolat.
Fleur a donc décidé de prendre son vélo et continuer à explorer la région. Elle voulait voir le Sanctuaire de Beauvoir, près de Sherbrooke, car Grand-maman Nadette lui avait dit que, de là-haut, la vue sur la ville était magnifique.

Elle savait donc que le sanctuaire était en haut d'une colline. Cependant, elle n'imaginait pas que la route pour y arriver était composée d'une pente aussi longue et aussi forte. Après un long moment de courage à pédaler aussi fort qu'elle le pouvait, ses muscles n'en pouvaient plus ; elle a abandonné et elle a terminé à pied en poussant son vélo !

Par chance pour elle, dans l'est du Canada, la vague de chaleur s'est temporairement arrêtée pour quelques jours, grâce (ou à cause, selon le point de vue) d'un creux de froid polaire qui s'est engouffré dans la bulle de chaleur qui recouvre le Canada depuis deux semaines et crée les dramatiques incendies de forêts incontrôlables dont vous avez entendu parler aux informations.




Mais une fois arrivée tout en haut, il faut avouer que la vue sur la ville de Sherbrooke qui s'étend devant nous en vaut bien la peine.





Avant de redescendre, Fleur a visité un peu le joli boisé et ses statues. Comme toujours, car elle est curieuse, elle a fait une recherche sur son téléphone où elle a lu ces informations :
Situé au cœur d'un immense magnifique site boisé, sur une très haute colline permettant de contempler une partie de la ville de Sherbrooke, le Sanctuaire est constitué d'une chapelle, d'une église et d'un ensemble de sentiers boisés bordés de statues religieuses.
Son histoire : en 1915 l'abbé Laporte a acheté la colline et ses environs pour s'y construire une petite résidence d'été ; vers 1920 s'y est ajouté une chapelle. En 1944 les  religieuses des Filles de la Charité ont établi une permanence au sanctuaire qui est ensuite passé sous la direction des Pères Maristes. Le sanctuaire accueille environ 1500 pèlerins durant l'été, et est ouvert toute l'année aux visiteurs.
Une boutique y a été récemment adjointe, où sont proposés aux touristes les produits de l'Abbaye Saint Benoît (située à quelques kilomètres de là) : des fromages, du chocolat, du miel, des moûts de pommes, des confitures, compotes et sirops de pommes, etc.



Vue aérienne (photo du net) :


Lorsqu'elle a pris le chemin du retour, Fleur a roulé très prudemment.



Arrivée en bas de la colline, elle s'est arrêtée pour admirer un des plus beaux décors champêtres de la région.



Après une telle randonnée cycliste, il est inutile de préciser qu'hier soir elle n'a pas discuté longtemps avec Elsa autour de leur tasse de tilleul quotidienne, et qu'une fois allongée dans son lit, elle s'est très vite endormie !

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Mercredi 7 juillet
Quand James a acheté sa Jeep d'occasion, le vendeur l'a averti que la jauge d'essence n'était pas précise.

Aujourd'hui, ce qui devait arriver arriva : il est tombé en panne sèche en pleine campagne alors que la jauge indiquait encore 1/4 de réservoir plein.

Bien sur, il n'a pas de jerrican (il se promet pourtant d'en acheter un depuis plusieurs jours).

Pour rendre la situation encore plus agaçante, il n'y a pas de réseau à cet endroit et il ne peut pas appeler de dépanneuse !

Que reste-t-il à faire dans un tel cas ? Marcher, ou attendre qu'une voiture dont le conducteur voudra bien l'emmener jusqu'à une station-service.

Il a choisi la première solution.


"Jauge pas précise" marmonne-t-il.... "Jauge complétement détraquée me semble plus juste".


Courage James, la plus proche ferme n'est qu'à 9 Km de là, droit devant !

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Un nouveau venu dans ma troupe Gotz : Christopher (Frieda, customisée) ; c'est le cousin de Elsa, ma jolie rousse.




Une nouvelle venue dans ma troupe Gotz : Marysol (Sophia, customisée)



Son histoire :
Il y a 23 ans de cela, Moïra MacKinnon, une jolie jeune femme aux yeux de saphir, était professeur de français au lycée situé sur Montague Row à Inverness, en Écosse. Un jour, elle participa à un concours organisé par un magazine et elle eut la chance de gagner un voyage de 10 jours au Mexique, dans un hôtel de luxe à Mérida, dans la péninsule du Yucatan, à la date de son choix. Elle choisit les vacances de Noël 1998.

De l'autre côté de l'océan vivait un chef-jardinier dans une grande hacienda mexicaine, à Mérida. C'était une de ces haciendas abandonnées puis restaurées et transformées en hôtel de luxe, comme le sont maintenant la plupart de ces anciens splendides domaines, témoins d'un fastueux passé disparu depuis près d'un siècle. Cet homme était non seulement responsable de l'entretien des magnifiques jardins mais également des gigantesques potagers et vergers qui fournissaient les cuisines de l'hôtel. Il avait un fils de 24 ans, Alejandro Ichtaca Flores Garcia. Alejandro portait en second prénom Ichtaca car sa mère était d'ascendance Aztèque. C'était un garçon qui ne rêvait que de suivre les traces de son père et cultiver la terre pour en recueillir les plus belles récoltes mais malheureusement, ses parents ne l'entendaient pas ainsi et voulaient l'obliger à faire des études. Ils lui menèrent la vie si dure qu'il décida de les quitter et s'engagea dans l'armée. L'année suivante, en 1998, il eut une permission pour Noël, et alla la passer avec ses parents.

C'est ainsi qu'il fit la connaissance de Moïra MacKinnon. Le coup de foudre fut immédiat ! Au moment de se quitter, il décidèrent de se marier et allèrent faire bénir leur union par le prêtre qui avait baptisé Alejandro. Moïra retourna en Écosse le temps de démissionner et régler ses affaires sur place, et revint vivre avec son mari au Mexique.

À l'automne 2001, naquit une petite fille qu'ils prénommèrent Marysol. Normalement, le prénom est Marisol, avec un I, mais ils le remplacèrent par un Y en référence aux origines anglaises de la maman. Son second prénom était Yaretzi, en hommage à ses ancêtres Aztèques.

Puis, en 2006 le président mexicain Felipe Calderon déclara la guerre aux cartels de la drogue et plus de 5 000 militaires furent envoyés pour reprendre les territoires que contrôlaient les trafiquants. Alejandro en faisait partie. Avec un collègue qui y laissa sa vie, il participa à une opération d'infiltration ; grâce à eux, en décembre 2006, la presque totalité d'un cartel fut démantelée. Sauf le chef, qui jura que si il le trouvait un jour sur son chemin, lui et sa famille le paieraient de leur vie.

Par précaution, en 2007, Alejandro et Moïra décidèrent de quitter le Mexique et d'aller s'installer au Canada. Ils choisirent le Québec, où, munie des certificats de son expérience professionnelle en Écosse, Moïra trouva rapidement un poste de professeur de français dans une école anglophone. C'est là qu'elle fit la connaissance de Grand-maman Nadette, qui était elle aussi professeur dans la même école ; les deux femmes devinrent rapidement très amies.

De son côté, Alejandro trouva un emploi dans une petite ferme de Ayers Cliff qui était, à l'époque, un précurseur du futur engouement pour l'agriculture biologique. Il put enfin travailler la terre comme il l'avait toujours rêvé. Même si le climat canadien le laissa un peu perplexe à ses débuts, il fut vite évident qu'il avait à la fois l'instinct et la main verte ; le couple qui tenait cette ferme se reposa de plus en plus sur lui pour les choix et décisions, et lorsqu'ils choisirent de prendre leur retraite, ils lui laissèrent la ferme en gérance avec promesse de vente en 2018 si Alejandro réunissait les fonds nécessaires. Il emprunta, et Grand-maman Nadette mit le complément en investissant pour la part manquante (peut-être vous demandez-vous comment il se fait que Grand-maman Nadette semble assez fortunée ; vous le saurez dans un prochain chapitre).

Il y a 3 ans de cela, Grand-maman Nadette avait déjà investi majoritairement dans une entreprise de traiteur qui fournissait des repas à domicile, sous le nom de "Comme à la Maison" et menaçait de faire faillite. Elle appuya de toutes ses forces sur le conseil d'administration où elle était majoritaire, fit changer le nom pour "Repas Fraîcheur Comme à la Maison", et conseilla à l'entreprise à se fournir au moins pour 50 % des achats de fruits et légumes dans la ferme biologique de Alejandro pour remonter la qualité de l'entreprise avec des repas biologiques et en majorité végétariens. La stratégie a porté ses fruits, le traiteur a vu sa clientèle exploser dans les années qui suivirent.

L'engouement pour les fermes biologiques augmentait d'année en année. Entre les ventes directes à la boutique de la ferme et les ventes au traiteur, Alejandro s'en sortait bien ; avec le salaire de professeur de Moïra en plus, la famille vivait bien.

Ils étaient fiers de leur fille Marysol qui avait grandi en beauté ; c'est une jolie fille, un peu secrète, passionnée de lecture, bonne élève depuis toujours. Elle est brune comme son père Mexicain, avec les yeux de saphir de sa mère Écossaise, mais étirés comme ceux de ses ancêtres Aztèques. La jeune fille voue une passion à l'histoire en général, mais tout particulièrement à celle des ses ancêtres, les Celtes d'un côté, et les Aztèques de l'autre, et elle souhaite faire des études pour devenir historienne. Pour tout dire, quand on la connaît, on dirait qu'elle vit comme si elle avait un pied dans le passé et l'autre dans le présent.

Tout allait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes dans cette famille.

Jusqu'au printemps 2020. Jusqu'à l'arrivée de la Covid. Les ventes de la boutique de la ferme cessèrent puisqu'il fallut la fermer durant de longs mois, et, lorsqu'il put reprendre les ventes à emporter/livrer, le traiteur perdit la majorité de ses clients à cause du télétravail et de l'engouement pour la cuisine maison.

Dès que ce fut possible, Alejandro se mit à louer des emplacements sur les marchés publics pour y proposer ses produits biologiques, et Marysol aida activement son père en l'accompagnant. Petit à petit, la jeune fille devint assez sûre d'elle pour que son père la laisse seule charger sa jeep pour aller tenir un étal de vente pendant qu'il en tenait un autre sur un autre marché dans une autre ville, à la seule condition que son fidèle chien, Tenoch, reste avec elle afin de la défendre en cas de problème.

Le souci de Marysol était désormais d'obtenir une bourse d'étude suffisante pour suivre son cursus d'histoire à l'Université de Sherbrooke. Le concours pour les bourses d'étude a eu lieu hier et aujourd'hui. Et nous voyons ici Marysol qui est venue se détendre en se promenant lentement avec Tenoch sur les bords du lac après ces deux journées stressantes.


Elle espère de tout son cœur avoir réussi suffisamment pour obtenir une bourse à 100 %, mais il lui faudrait avoir obtenu la note maximale pour cela, et elle n'ose pas trop y croire. Toutefois, elle sait que ses parents ne pourront pas assumer les frais d'étude si elle n'a pas un haut pourcentage de bourse, au minimum 80 %, alors elle croise les doigts.


Et nous aussi, on les croise pour elle.

Voici la rencontre avec Fleur et Elsa :

La suite :

Elsa va chaque semaine au marché public pour acheter des produits frais aux producteurs locaux qui viennent proposer leurs produits. Mais pour ce qui est de la majorité des fruits et légumes, elle les achète à la ferme du père de Marysol.

Toutefois, aujourd'hui, il lui manquait des courgettes parce qu'elle voulait expérimenter une recette et il fallait aller en vélo jusqu'au kiosque d'été de Marysol pour les acheter. Elle a proposé à Fleur de venir avec elle pour lui présenter Marysol dont elle lui a déjà parlé plusieurs fois.

Lorsqu'elles ont averti Grand-maman Nadette de leur sortie, celle-ci leur a demandé de proposer à Marysol de s'arrêter pour prendre une boisson fraîche dans le jardin lorsqu'elle fermerait son kiosque, puisqu'elle passera en voiture devant leur maison.

Lorsqu'elles arrivèrent au kiosque, Elsa vit que son cousin était là.


À quelque distance, Elsa a rigolé en avertissant Fleur :
- Marysol a le tempérament chaud d'une fille du sud et elle est TRÈS jalouse ; comme ils sortent ensemble depuis un bon moment, ne t'approche pas trop de mon cousin sinon elle va te regarder de travers !!


Puis, s'approchant, elle fit les présentations :
- Fleur, voici Marysol. Et le grand dadais que tu vois là, c'est mon cousin, Christopher.

Fleur et Christopher échangèrent à distance un amical "salut, ça va".




Mais Marysol se contenta d'un signe de tête et d'un "bonjour" très léger.... semblant jauger la nouvelle venue !

Puis la jugeant apparemment aimable et sans danger, elle la gratifia d'un superbe sourire et lui demanda si elle se plaisait au Canada. S'ensuivirent quelques agréables minutes de discussions sur des sujets divers.





Au moment des les quitter, Elsa transmis l'invitation de Grand-maman Nadette, et elle ajouta en riant à l'attention de son cousin :
- Je suppose que l'invitation est valable pour toi aussi, grand niaiseux !
- On allait remballer justement, dit Marysol. Il n'y aura plus personne à cette heure là. Partez devant et on vous rejoint tout à l'heure, je t'apporterai tes courgettes.





À peine Elsa et Fleur étaient-elles rendues à la maison avec leurs vélos que Marysol et Christopher arrivaient avec la Jeep. Ils apportèrent les courgettes dans la cuisine et se rendirent dans le jardin où les attendaient Grand-maman Nadette et les deux filles, avec des smoothies préparés à leurs parfums préférés.

- Je n'ai pas le temps de m'asseoir avec vous les enfants parce que je suis en train d'écrire ma critique sur le film Black Widow pour le magazine des retraités, il faut absolument qu'elle parte ce soir, leur dit Nadette.
- Toujours en train de courir malgré ta béquille, hein, Grand-maman, la taquine Christopher.
- Tais-toi blanc bec, tu verras bien quand tu auras mon âge ! riposte Nadette en le regardant avec grand sourire tendre.


Puis elle se tourne vers Marysol et lui déclare :
-  Si jamais ce galopin ne te traite pas comme il faut, je t'autorise à lui mettre une fessée de ma part !
- Oh... Grand-maman !! proteste Elsa.

De son côté, Marysol, peu habituée à ce genre de plaisanterie chez ses parents, hésite entre rire franchement ou se retenir, mais elle finit par s'esclaffer en confirmant que Christopher est très gentil et bien élevé et qu'elle n'aura pas besoin de le faire.

- Ah, tant mieux alors ! Allez les enfants, bonne fin de soirée, je rentre dans mon antre écrire mon blabla sur le film. À bientôt.


À peine ces mots terminés que Nadette est déjà partie ! Les quatre jeunes bavardent un moment en sirotant leur smoothie avant de se quitter.

Fleur, ayant été élevée par des parents froids et distants, est un peu envieuse de la bonne humeur chaleureuse qui règne entre cette grand-mère et ses petits-enfants. Ça lui rappelle sa propre grand-mère qui a été le rayon de soleil de son enfance et qui lui manque tant depuis son décès. Elle est heureuse d'avoir eu la chance de trouver cette maison où la chaleur humaine qui règne lui réchauffe le cœur et lui apportera une grande sérénité pour ses années d'études.

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Un petit nouveau dans la troupe, encore ! Andrew (Kattie, customisée)


Voici sa version originale.


La particularité de Andrew, c'est d'être métis amérindien : son père est un commissaire adjoint de la police montée canadienne qui a épousé une femme de la nation Pauquachin (les communautés de réserve et territoires traditionnels des Pauquachin sont situés dans la région du Grand Victoria, sur l'ile de Vancouver). "Le" voici quand il était tout petit avec ses parents... (enfin, presque) !!


Son autre particularité, c'est d'avoir un visage juvénile qui fait qu'on le prend moins au sérieux que s'il avait l'air plus âgé, alors il s'est laissé pousser la moustache et une barbichette ; le problème est qu'il est presque imberbe, comme beaucoup d'Amérindiens dont le système pileux est fort peu développé, et que ni moustache ni barbichette ne sont très épaisses ! Alors, il va peut être bien se les raser... il hésite (lol !).

Andrew adore le golf, et James aime beaucoup pratiquer ce sport également. Mercredi, ils sont allés faire un 18 trous.
En rentrant, James, qui meurt d'envie de revoir Elsa depuis le jour où il avait aidé Fleur à déménager, a proposé à Andrew de s'arrêter dire bonjour aux filles et à Grand-maman Nadette, comme il l'avait promis.

Les filles étaient seules, Nadette était partie en ville. Elles ont invité les garçons à s'installer dans le jardin et à la demande de James, Elsa leur a apporté ses succulents smoothies.

Inutile de dire que la conversation était très soutenue entre Elsa et James qui ne se quittaient pas des yeux !
De son côté, Fleur remarqua qu'Andrew la regardait discrètement à chaque fois qu'elle tournait la tête ; ne voulant pas qu'il se fasse d'illusions, elle a fait semblant de s'absorber dans l'observation d'une mésange qui nourrissait ses petits fraîchement sortis du nid.


Pauvre Andrew : il n'est pas au courant du pacte que Fleur a passé avec Elsa !

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Nouvelle arrivée dans ma troupe : Natasha (Laura, customisée)

Jeudi, malgré l'épouvantable chaleur humide qui accable actuellement le pays, Fleur et Elsa ont enfourché leurs vélos pour aller faire quelques courses à la petite superette bio du quartier.

Pour se rafraîchir, elles ont aussi acheté deux boîtes de thé glacé bien froid et sont allées les boire en bavardant tranquillement sur "leur" banc dans le parc.

Le sujet du jour était les nouveaux voisins de Grand-maman Nadette qui ont emménagé durant le week-end dans la maison d'à côté.
L'homme et la femme sont allés se présenter poliment à leurs voisins, et ils ont paru très sympathiques à Nadette. Elle a expliqué aux deux filles que c'est un couple d'ukrainiens et qu'ils ont une fille de leur âge nommée Natasha ; ils ont dit qu'ils vivaient à Montréal depuis leur arrivée au Canada depuis 2014 mais qu'ils viennent de déménager à Sherbrooke parce que le père, qui est médecin, a décroché un poste de professeur-assistant dans le département de biochimie médicale au Centre Hospitalier Universitaire.
Nadette a alors demandé à Fleur et à Elsa si elles pourraient avoir la gentillesse de sympathiser avec la jeune fille si elles en avaient l'occasion et de l'inviter afin de lui faire découvrir un peu Sherbrooke pour qu'elle ne se sente pas trop déracinée loin de ses copains et copines de Montréal.

C'est donc le sujet de la discussion entre les deux amies, parce qu'elles ont aperçu la jeune fille en question et qu'elle ne semble pas avoir beaucoup d'affinités avec elles : elle se promenait dans son jardin en se filmant avec son téléphone, sans doute pour alimenter son vlog ou son profil Facebook, en prenant des poses de vedette de cinéma sur le tapis rouge du festival de Cannes.


- En plus, elle a viré Guimauve qui était passé sous la haie mitoyenne, dit Elsa. Le pauvre chat est rentré en courant.


- Moi, je l'ai entendue parler à sa mère sur un ton vraiment pas aimable, ajoute Fleur. Je n'ai rien compris parce que je ne parle pas l'ukrainien, mais je sais que ma mère n'aurait jamais toléré que je lui parle comme ça.


Les deux amies se disent que si elles doivent vraiment inviter Natasha, il va falloir y mettre de la patience et de la bonne volonté parce que la jeune fille paraît avoir un caractère bien différent du leur.

Vendredi, au petit déjeuner, Elsa a pris son ipad et a dit :
- J'ai demandé le nom de famille des nouveaux voisins à Grand-maman Nadette, et j'ai trouvé le Facebook de la nouvelle voisine ; elle s'appelle Natasha Kovalenko, et je crois que tu devrais le regarder.
- Puisque tu l'as déjà regardé, dis-moi donc ce qu'elle y dit ? répond Fleur qui a très envie de manger tout de suite son pancake bien chaud.


- Elle n'est pas heureuse, tout simplement, explique Elsa. Son petit frère est mort, elle a quitté son pays, et maintenant elle déménage à nouveau, c'est dur pour elle. Regarde la vidéo qu'elle a enregistrée hier quand on la voyait dans le jardin.


Fleur prend finalement l'ipad.
Sur la page Facebook de la jeune ukrainienne, elle voit une vieille photo de famille, sans doute elle et ses parents, quand elle était petite.


Puis, elle commence à regarder la vidéo.


Elle écoute Natasha expliquer : "Les copains, j'ai une confession à vous faire : je ne suis pas, ou plus, tout à fait la joyeuse fêtarde que vous croyez connaître Après la mort de mon petit frère, quand on a quitté l'Ukraine, j'avais 11 ans. J'étais si malheureuse de ne plus voir mes grands-parents, mes oncles, mes tantes, mes cousins. Puis j'ai fini par m'habituer à ma nouvelle vie à Montréal, surtout quand j'ai commencé à faire du théâtre, c'était exaltant, tout le monde me disait que j'étais douée et que j'irai loin. Et voilà que mon père a changé de travail et qu'on vient de déménager ici, à Sherbrooke, où je ne connais plus personne. Tous mes amis sont à Montréal ; qu'est-ce que je vais faire ici ? Je n'ai envie de rencontrer personne ici, je veux juste retrouver mes amis qui me manquent et continuer à m'amuser avec eux ; on aurait passé un bel été à rire dans les parcs, aller bronzer à la plage, faire du bateau sur le fleuve. En plus, mon père s'est mis dans la tête que je devais faire des études "sérieuses". Pour lui qui est médecin, des études "sérieuses", c'est des études scientifiques. C'est la seule option que j'ai pour qu'il accepte de continuer à me payer des cours de théâtre. Et ma mère le soutient. Mais moi, je déteste les sciences, la chimie, la biologie, les maths. J'ai dit que je voulais bien faire des études dans le social, mais pas dans les sciences et que j'acceptais d'apprendre le métier de coordinatrice sociale à l'université parce que dans tout ce qu'ils proposent comme cursus, c'est le seul que j'ai trouvé qui me plaise. J'ai vu que ça l'avait blessé. Il attend tellement plus, tellement trop de moi. Comme si je devais remplacer mon petit frère et rendre mes parents fiers de lui et de moi en même temps. Je sens que je vais détester cet endroit, détester ces études, détester tout ce qui est cette nouvelle vie que je dois recommencer une fois de plus".




Quand Fleur repose l'ipad sur la table, son pancake est froid, mais elle n'y fait plis attention ; elle a les larmes aux yeux.

- Pauvre fille. Il faut qu'on aille faire la connaissance de notre nouvelle voisine, dit-elle.
- Je le crois aussi, répond Elsa.


Les deux amies arriveront-elle a nouer une relation avec Natasha ?

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Samedi 17 juillet
Natasha adore sa petite sœur de 8 ans, Katerina.

Lorsqu'elles vivaient à Montréal, elle avait souvent rendez-vous avec ses copains et ses copines dans le joli parc Raimbaud (voir ICI) et parfois, quand sa mère lui demandait de garder sa jeune sœur, elle l'y amenait, ce qui ravissait l'enfant car ce parc est plein de canards, de bernaches et d'écureuils.

Aussi, en début de semaine, lorsqu'en revenant des courses leur mère leur a dit qu'elle avait aperçu un grand étang avec des canards pas très loin de la maison, la petite n'a plus une qu'une idée en tête : aller voir les canards. Bien sur, elle n'avait pas le droit d'y aller seule et elle a cassé les pieds à sa grande sœur chaque jour pour qu'elle l'y accompagne.

La grande n'avait pas du tout envie d'aller voir des canards, mais elle a fini par céder et elles y sont allées cet après-midi avec son Vespa. Elles se sont arrêtées en route parce que Natasha voulait s'acheter un paquet de cigarettes. Elle n'a pas le droit de fumer et pour que sa petite sœur ne la dénonce pas aux parents, elle lui a acheté une énorme sucette.

Arrivées à l'étang, elles ont vu qu'il était privé, mais qu'il n'était pas clôturé ; la maison du propriétaire était loin de l'autre côté de l'eau, elles se sont permis de s'en approcher.

La jeune Katerina exultait de joie !
- Regarde Nat, il y a une famille de bernaches ! Oh, regarde, il y a une famille de canards aussi ! Regarde Nat, regarde !! Oh, ils vont se croiser ! Maintenant les bernaches montent sur le talus ! Quand je serai vétérinaire, tu verras, je les soignerai tous !
- Arrête de crier comme ça Kat, tu les effrayes ! Il faudra que tu apprennes à parler moins fort si tu veux devenir vétérinaire, sinon tu feras peur à tes clients !


Natasha finit par être amusée par l'enthousiasme de sa petite soeur et pour lui laisser un souvenir de cette promenade, elle prend des photos avec son téléphone.








De retour chez elles, Katerina a raconté à ses parents avec beaucoup (beaucoup !) de détails à quoi ressemblaient les canards et les bernaches, mais elle a tenu parole, elle n'a rien dit pour les cigarettes.

Pendant ce temps-là, Natasha était montée dans sa chambre et se remplissait les oreilles de hard rock en regardant si ses anciens copains de Montréal étaient connectés sur Facebook, afin de leur raconter encore combien la vie était "mortellement ennuyeuse" à Sherbrooke.

Cette "story" est formidable, tu trouves de très belles idées et les filles nous emmènent dans leur vie passionnante pour des jeunes qui veulent faire des études tout en vivant au mieux des moments d'amitié. Espérons que tout se passera bien, le groupe grandissant, il y aura bien des situations cocasses, non ???????

Magnifique !

Un vrai bonheur cette nouvelle famille et l'histoire de ces jeunes gens, leurs affinités, espoirs, rencontres, future rencontre, bravo et merci à toi

tu as vraiment des talents de conteur, tes photo sont magnifiques, continue tu nous enchantes!

Merci beaucoup pour tes histoires qui nous font connaitre la vie et les beaux

coins du Canada, j'adore, j'adore

Bravo pour les mises en scène et les jolies photos.

Ta famille de poupettes est géniale

Ah la police montée ....la classe

Merci beaucoup pour vos gentils commentaires La vieille chouette, Patmo, Soizic, Melle et Chanmis :-)



Voici une photo de ma petite famille Gotz au complet (pour le moment, en tous cas !).


20 juillet
Comme la météo a prévu des orages avec un peu de pluie pour demain, Fleur et Elsa ont enfilé leurs shorts et sont dépêchées de tondre chez Grand-maman Nadette, puisqu'elles ont la charge d'entretenir le terrain et le jardin.


Fleur préfère passer la tondeuse que ramasser l'herbe.





C'est le contraire pour Elsa qui déteste se battre avec le fil électrique (une fois, elle l'a coupé en passant dessus avec la tondeuse !), elles n'ont donc aucun mal à se partager l'ouvrage.

Mais aujourd'hui, le ramassage de l'herbe n'avance pas vite parce qu'elle a tendance à rêvasser au lieu de manier le râteau à herbe !


Une fois la tonte terminée, la tondeuse nettoyée et rangée, et la brouette remisée, elles se sont installées dans les chaises longues pour bavarder.

En réalité, c'est plutôt Elsa qui bavarde en chantant les louanges de James qu'elle espère revoir bientôt.


Fleur l'écoute, partagée entre amusement et somnolence, et se demandant si elle sera aussi enthousiaste et bavarde que son amie si, un jour, elle tombe amoureuse elle aussi.


La tondeuse a été fabriquée par Petit Mari : il a découpé le socle et les roues dans du bois. Le "moteur" est fait avec deux pièces de plastique issues du stock de "ça pourrait peut-être servir un jour pour un bricolage", collées ensemble. La poignée est une vieille tige de plastique de store pliée à chaud avec un pistolet à chaleur. J'ai terminé en peignant le tout).

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21 juillet
Mais où va donc Christopher d'un air aussi décidé chaque mardi après avoir terminé sa journée de travail à la jardinerie ?



La réponse est : au rendez-vous hebdomadaire de son club de photo. La photo est sa passion. Il fait des petits boulots à droite et à gauche dès qu'il le peut et garde chaque sou qu'il peut en économiser afin de s'acheter les objectifs dont il rêve pour l'appareil photo reflex qu'il s'est offert (d'occasion) l'an dernier.

Car comme beaucoup de garçons, Christopher a décroché des études très tôt. À 14 ans il a commencé à travailler à temps partiel, et c'est avec joie qu'il a totalement abandonné l'école dès qu'il a eu 16 ans, âge auquel il pouvait alors travailler à plein temps (voir ICI). Depuis trois ans et demi ont passé, il a maintenant deux emplois saisonniers fixes aux deux mêmes endroits qui font appel à lui chaque année : vendeur-caissier dans une jardinerie de Sherbrooke durant l'été, et vendeur-conseil à la station de ski du mont Orford en hiver. Ce qui prouve son sérieux, c'est qu'à partir de cette année, pour sa quatrième saison de travail à la station de ski, il y deviendra Chef d'équipe des ventes et du service à la clientèle. Il espère bien avoir aussi une promotion dans la jardinerie dès l'an prochain.

Remontons un peu dans le temps : la mère de Christopher était pédiatre ; tous les deux ans, elle partait durant 2 mois pour participer à un programme de Médecins sans Frontières dans des camps de réfugiés au nord de la Somalie, jusqu'au jour où elle a été enlevée avec 2 journalistes par une milice armée locale ; aucun des trois n'a jamais été revu vivant. Christopher avait 7 ans. Lorsque, à 13 ans, il avait annoncé qu'il voulait laisser tomber l'école à la fin du premier cycle de secondaire (voir ICI), son père s'était violemment fâché, voulant absolument que le jeune garçon continue sa scolarité et fasse un minimum d'études. L'enfant persévérant dans sa décision, il l'a puni, puis il l'a privé de sorties, lui a coupé son abonnement téléphonique, et bien d'autres sanctions encore. La sœur aînée de Christopher a tout fait pour le convaincre de renoncer à cette idée qu'elle jugeait folle, mais aucun de ses arguments n'a porté, et elle a fini par approuver le comportement de leur père. En réaction à ce qu'il considérait comme une injustice, Christopher s'est révolté et s'est mis à faire régulièrement l'école buissonnière.

Voyant que le ton montait de plus en plus entre son fils et son petit-fils, Grand-maman Nadette les a persuadés de la laisser héberger le jeune garçon, ce dont son père s'est trouvé fort soulagé car il ne savait plus comment gérer leur contentieux ni briser le mur qui s'était élevé entre eux deux. Contrairement à ce qu'il vivait chez son père, Christopher s'est alors vu encouragé par Nadette à travailler en dehors de ses heures d'école, mais à condition qu'il termine ses deux années de scolarité du mieux qu'il le pouvait (ou voulait), et elle l'a fait embaucher dans la ferme des parents de Marysol comme magasinier. Au contact chaleureux et plein d'humour de sa grand-mère, et voulant briller aux yeux de la belle Marysol, Christopher est rapidement devenu un jeune homme sérieux, ambitieux et courageux. Il a terminé son deuxième cycle de secondaire à 16 ans et a trouvé très rapidement les deux emplois mentionnés ci-dessus, qu'il occupe encore plus de trois années plus tard. Muni d'un petit pécule, et avec la garantie présentée par sa grand-mère, il a quitté la maison de Nadette pour emménager dans un petit appartement peu de temps avant l'arrivée de sa cousine Elsa.

Pour en revenir à sa passion pour la photo, il l'a toujours eue, ou presque toujours. Là encore, c'est à cause de Nadette, qui lui avait offert pour ses 10 ans un appareil bridge Powershot ; depuis ce jour-là, on a rarement vu Christopher sans son appareil photo ! Une année, à l'école, un professeur d'arts plastiques l'ayant rencontré par hasard dans la rue alors que le jeune garçon était en train de prendre des photos, a trouvé que ses prises étaient excellentes et a convaincu la direction de l'école de le laisser exposer plusieurs de ses clichés à la fête de fin d'année scolaire ; ses photos ayant été chaudement complimentées par les visiteurs. Christopher s'est trouvé conforté dans sa passion naissante et depuis, elle ne l'a jamais plus quittée.

C'est d'ailleurs le seul regret qu'il a de ne pas avoir continué sa scolarité plus loin, car pour passer un diplôme officiel de photographe, il aurait fallu qu'il continue ses études au Cégep (voir ICI). Alors, il se contente de participer au club de photo dans lequel règne une ambiance bien sympathique, et cela lui suffit.

Aujourd'hui, il est ressorti de l'atelier du jour avec le thème de la semaine : il devra rapporter trois photos sur le thème "scène de vie dans un parc public". Alors il est allé au parc Jacques Cartier, et il a cherché ce qui attirait son regard.


Il a d'abord vu cette dame dans le coin des rochers ; hop, un cliché. Il a décidé de l'appeler "connectée solitaire".


Puis il a continué à se promener et observer. Parce que l'observation est la part principale de la photo, et qu'il adore ces moments où ses yeux "fouillent" autour de lui pour trouver sur quoi ils vont s'arrêter et lui donner envie de cliquer.


Et là, de l'autre côté des arbres, il a vu un père et ses enfants ; hop, un second cliché !


Il va l'appeler... ? Il ne sait pas encore comment. Cette scène l'émeut, elle lui rappelle son enfance, avec sa sœur et son père, bien avant qu'ils se fâchent parce qu'il voulait arrêter l'école. Mais il gardera le cliché, parce qu'il lui plaît.


Du coup, il arrête et décide de rentrer se cuire des lasagnes ; c'est l'occasion de décongeler celles qu'il s'est achetées la semaine dernière.  Des lasagnes devant un bon film, c'est un super programme. Eh oui, là aussi grand-maman Nadette a laissé ses traces : elle a fait découvrir le cinéma à Christopher lorsqu'ils passaient leurs soirées tous les deux chez elle devant son méga grand écran ! D'ailleurs, elle lui a offert une super télé 4K pour Noël dernier.

Après tout, il a toute une semaine pour trouver le sujet de sa troisième photo.


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25 juillet
Cet été, durant les vacances, quand sa journée de travail sur le marché est terminée, Marysol revient à la ferme familiale.
Ensuite, elle selle son cheval, Mirador, et elle va faire une promenade autour des champs de ses parents, en longeant la forêt voisine.
Elle n'a pas encore reçu le résultat de son concours d'admission à une bourse d'études pour pour son cursus d'histoire à l'université ; il était prévu qu'elle reçoive le courrier fin juillet. Plus les jours passent et plus elle se persuade qu'elle ne l'aura pas réussi. Alors, elle galope pour se changer les idées.






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26 juillet
Fleur et Elsa ayant aperçu Natasha dans le jardin voisin, elles l'ont interpellée et l'ont invitée à venir faire connaissance autour d'un rafraîchissement.
La jeune voisine a accepté mais les filles ont eu l'impression que c'était sans véritable conviction.

Une fois assise, Elsa lui a proposé un smoothie ou une limonade ; Natasha a répondu que n'aimant ni les fruits ni les produits laitiers, elle prendrait la limonade.
Elle a demandé si elle pouvait fumer, mais Elsa lui a demandé de s'abstenir si elle le pouvait car elle fait de l'asthme et même dehors, la fumée lui cause une gêne respiratoire.

Au début, la conversation était laborieuse car aucun des sujets lancés par Fleur ou Elsa ne semblait intéresser leur voisine.

Toutefois, quand elles lui ont demandé si elle commençait à découvrir et apprécier Sherbrooke et sa région, Natasha s'est révélée intarissable sur l'absence de loisirs par rapport à toutes les sorties qu'elle faisait avec ses amis à Montréal ; sorties qu'elle s'est mise à leur décrire avec enthousiasme, parlant des restaurants, concerts et boîtes de nuit dans lesquels elle allait presque à chaque fin de semaine depuis qu'elle avait eu 18 ans et que ses parents ne pouvaient pas l'empêcher de sortir.

Elsa et Fleur l'écoutaient poliment, se disant qu'il leur serait difficile de devenir amie avec une jeune fille dont les goûts sont si différents des leurs.



Au bout d'un moment, Marysol est arrivée parce qu'elle avait besoin de voir Christopher d'urgence ; son téléphone est éteint et ne l'ayant pas trouvé chez lui, elle a pensé que le jeune homme serait peut-être chez sa cousine.

Tout en lui apportant son smoothie à la menthe préféré, Elsa lui présenta leur voisine Natasha, puis elle lui expliqua qu'elle avait vu Christopher ce matin quand il était venu voir Grand-maman Nadette, il leur avait alors raconté qu'il partait faire une balade en vélo en campagne avec le responsable du club de photo pour préparer le prochain thème.



Marysol a semblé contrariée.

- Il devient agaçant avec son club de photo, il n'y a plus que ça qui compte ; moi qui espérais qu'on pourrait sortir ce soir parce qu'on m'a offert deux billets pour un spectacle, a-t-elle dit d'un ton agacé.

- Un spectacle de quoi ? il y a donc des endroits pour sortir ici ? moi qui pensait que c'était mortellement ennuyeux de vivre à Sherbrooke ! s'exclama Natasha.



- C'est Sherblues & Folk, un festival musical urbain qui est décrit comme "électrisant" ; ça semble bien. Tu sais, il y a pas mal d'endroits pour sortir dans la ville et dans la région, c'est juste que tu ne dois pas encore les connaître.

- Si tu ne sais pas avec qui y aller ce soir, je peux t'accompagner, proposa Natasha.



- Mais oui, on va se faire une soirée entre filles, tant pis pour Christopher, il n'avait qu'à être là après tout !

Marysol et Natasha semblent avoir immédiatement sympathisé et Elsa et Fleur se sentent totalement exclues de leur conversation animée qui se met à tourner sur les spectacles, les concerts, les groupes, et les meilleurs liens de téléchargement de musique.



Ensuite, Marysol, toujours aussi passionnée d'histoire, s'est lancée dans un comparatif sur les musiques primitives et la musique actuelle, ce qui a semblé fasciner Natasha. Fleur et Elsa ont trouvé cette digression beaucoup plus intéressante que le sujet précédent auquel elles ne s'intéressent pas du tout.

Au bout de plus d'une heure de bavardages, Marysol et Natasha les ont finalement quittées pour que Nastasha avertisse ses parents qu'elle sortait et qu'elle s'habille pour la soirée.

Fleur et Elsa se sont presque senties soulagées de leur départ tellement ces bavardages les ont saoulées. Pour tout dire, elles en avaient un peu honte, mais elles étaient bien contentes de retrouver leurs habituelles discussions tranquilles, entrecoupées de moments de réflexion dans un silence paisible juste occupé par le chant des oiseaux que Fleur aime tellement écouter.

Néanmoins, elles sont ravies parce qu'elles voulaient que Natasha se sente moins seule et, d'après ce qu'elles ont vu, elles y ont réussi puisque, à partir d'aujourd'hui, elle aura au moins une amie pour l'aider à s'acclimater dans sa nouvelle vie sherbrookoise.

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27 juillet
Les incendies de forêt se rapprochent et aujourd'hui, la journée fut sous le signe du "smog" dû à leur fumée apportée par le fort vent qui souffle en quasi-permanence depuis des jours.


Fleur et Elsa se sont dit que si elles allaient au bord du lac, l'air serait peut-être plus respirable parce que les particules fines contenues dans cette fumée sont très irritantes.

Elles sont donc parties en vélo, bien que Santé-Canada ait déconseillé aujourd'hui de faire la moindre activité physique en extérieur, pour limiter justement le volume de particules fines inspirées, mais bon.... les jeunes n'en font qu'à leur tête, c'est connu.

Quand elles ont emprunté la route habituelle, elles ont été étonnées de voir à quel point l'intensité de la fumée embrumait le paysage.



À tel point que le mont Orford avait disparu !


Normalement, c'est ça qu'on voit à cet endroit !! (photo prise il y a 3 semaines) :


Courageusement, elles ont continué leur chemin, malgré leur gorge qu'elles sentaient irritée.  


Arrivées au bord du lac, elles sont restées stupéfaites de découvrir que c'était presque pire qu'en campagne :



Malgré tout, elles étaient venues jusque-là, elles ont décidé d'en profiter ; elles ont retiré short et t-shirt et se sont installées sur la plage.

Elles ont commencé par s'enduire de crème solaire parce que le soleil voilé par la fumée était quand même fort et qu'elles n'avaient pas envie de prendre un coup de soleil.


- Je ne pensais vraiment pas qu'on aurait autant de fumée au bord de l'eau, s'est exclamé Elsa.
- C'est bizarre, j'ai l'impression que l'eau la retient, a répondu Fleur.


- Dis, tu n'as pas peur que ça vienne jusqu'ici ? a timidement demandé Elsa.
- De quoi ? la fumée ? elle est déjà là ! a rétorqué Fleur en riant.


- Non, les feux de forêts...
- Eh bien, il faut croiser les doigts pour que quelque chose les arrête, soit la pluie, soit le vent qui change de direction.


- Il y a des orages prévus ce soir, peut-être qu'il y aura enfin de la vraie pluie ; tout est si sec, ça me fait peur.
- Moi aussi j'ai peur et comme ça n'y change rien, je pense qu'on ferait mieux de penser à autre chose, a sagement conclu Fleur. Par exemple, on pourrait penser à aller se tremper les pieds dans l'eau, non ?


Aussitôt dit, aussitôt fait, elles sont allées se tremper, mais sans nager parce qu'elles n'ont pas confiance dans la qualité de l'eau des lacs, souvent contaminés aux cyanobactéries, les fameuses algues bleu-vert si mauvaises pour la santé (le nombre de signalements de cyanobactéries a plus que doublé en 2020, mais seulement 6 lacs ont reçu la visite d’inspecteurs qui ont d’ailleurs confirmé la présence de l’algue bleu-vert), beaucoup étant en train de s'eutrophiser sans que personne ne fasse rien pour arrêter ce massacre (voir ICI  et ICI ).

- C'est quand même triste d'être dans un pays si beau, mais si peu respecté, dit Fleur.
- Oui, ça m'étonnait toujours quand je venais chaque année en vacances voir mon père, répond tristement Elsa. On dirait que les gens d'ici pensent que, comme il y a beaucoup de forêts et beaucoup de lacs, ce n'est pas grave s'ils sont en mauvais état parce qu'il en reste encore d'autres un peu plus loin ; alors ils ne se gênent pas pour les polluer, comme si ce n'était pas grave.


- C'est un peu fou de voir qu'on vient d'un pays où les gens sont 10 fois plus nombreux sur une surface 5 fois plus petite, mais malgré leur "empilage", ils sont bien plus attentifs à la nature.
- C'est sûrement parce qu'en France en ont moins qu'ici, alors ils se rendent compte qu'il faut préserver le peut qu'ils ont.


- Écoute le boucan de tous ces gros moteurs de hors bords et de wake boats polluants qui foncent et déglinguent les rives et brassent les sédiments des fonds de lacs, c'est vraiment honteux de les autoriser sur des lacs qui n'ont que 5 à 10 mètres de profondeur, ajoute Fleur.
- Oh, attends, tu vas voir quand on va sortir les deux kayaks qu'on utilisait avec mon père, ceux qui sont rangés dans l'abri de jardin chez Grand-maman Nadette, tu n'as pas fini de pester contre ces fous qui viennent exprès essayer de nous faire chavirer en passant près de nous pour nous faire de la vague, s'exclame Elsa.
- Heu.... je commence à me dire que ce n'est peut-être pas une si bonne idée que ça que tu m'inities au kayak, alors !

Et là, Elsa a raison : les hors bords et les wake boats sont une calamité sur nos lacs, indépendamment du fait qu'ils sont dangereux pour les nageurs, kayaks, les canots et les petits bateaux à voiles tranquilles (voir ICI ), ils sont extrêmement polluants avec leurs moteurs à essence (voir ICI )


Les filles se sont séchées et rhabillées, et ont repris la route, constatant que la fumée était toujours là.






En rentrant, elles se sont précipitées sous la douche, pour bien nettoyer leur peau et leurs cheveux de tout ce qu'elles auraient pu ramasser dans l'eau du lac. Ici, on voit Fleur qui voudrait sortir de la douche..... OK, vas-y Fleur, on ne regarde pas !


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29 juillet
Miracle : mardi, il a plu... pas énormément, mais juste assez pour faire tomber la fumée des feux de forêt et nous permettre de respirer plus facilement.
Ayant regardé Météomédia avant de partir, Fleur et Elsa avaient emporté leurs parapluies avant de sortir.


Mercredi matin, la pluie était déjà finie. Elle était la bienvenue et si elle avait été plus abondante, cela aurait été encore mieux. Malgré tout, on prend ce qui vient et c'était déjà bien bon pour nos pauvres prairies assoiffées.

Les filles ont décidé d'aller visiter les célèbres grottes de Dollsland City.
Mais elles ont été déçues parce que les grottes étaient fermées pour cause de grève du syndicat des chauves-souris, et comme ce sont elles qui accompagnent habituellement les visiteurs !  :hihihihi:

Alors, elles se sont contentées de se prendre en photo devant l'entrée.


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30 juillet
Depuis leur rencontre et leur première sortie ensemble à un concert, Natasha et Marysol sont devenues inséparables.

Marysol fait découvrir les curiosités de Sherbrooke à sa nouvelle amie ; aujourd'hui, elle voulait lui faire voir les amusantes grenouilles végétales qui paradent autour du petit étang afin de participer au concours du circuit Art & Mosaïques .

Natasha n'était pas emballée du tout à l'idée d'aller là, mais pour faire plaisir à Marysol, elle a dit oui, à condition de finir ensuite l'après-midi au centre-ville.



Toutefois, une fois arrivée sur place, elle les a trouvées si drôles qu'elle les a photograhiées pour les montrer sur Facebook.











- Zut, j'ai oublié ma perche à selfie, s'exclame Natasha.

- Pas grave, dit Marysol, passe moi ton cell, je vais prendre la photo.

Comme vous pouvez le voir, grâce à ces grenouilles, Natasha semble avoir retrouvé le sourire (au moins temporairement !).



Finalement, Natasha a été enchantée de leur journée dans Sherbrooke ; surtout qu'elles l'ont terminée au Village des Valeurs où Natasha a pu s'acheter un nouveau jeans pour trois fois rien.




PS : Le Circuit art et mosaïques est une aventure artistique de mosaïcultures et d'art urbain signée par l'équipe d'horticulture de la Ville de Sherbrooke. Déclinées en structures très originales, la vingtaine d'installations du circuit florales sont dispersées autour du lac des Nations, au parc du Domaine-Howard et un peu partout dans la ville.

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31 juillet
En ce dernier jour du mois de juillet comme chaque samedi, Marysol devait aller tenir le kiosque de fruits et légumes au marché d'après-midi de Orford.

Elle a reçu ce matin les résultats de son concours d'admission à une bourse universitaire et elle n'en a pas cru ses yeux : elle a une bourse à 100 % et va pouvoir suivre ses études d'histoire dès la rentrée. Inutile de dire qu'elle a projeté de fêter ça.

Sa nouvelle amie Natasha devait passer la voir à la fermeture du marché car il était prévu que Marysol lui présente Christopher et qu'ils sortent tous les trois ensemble ce soir.

Mais quand Natasha est arrivée et qu'elle lui a demandé où était Christopher, Marysol s'est mise à siffloter en regardant ailleurs d'un air agacé.



- Oups, vous vous êtes disputés ? a demandé Natasha.

- Oh que oui ! a répondu Marysol. Imagines-toi que Monsieur Christopher a décidé d'aller faire une randonnée-photo en vélo avec sa cousine Elsa et la copine de sa cousine.



Marysol semble vraiment en colère.

La laissant se débattre avec les cageots d'invendus à empiler à l'arrière de sa Jeep, Natasha lui propose :

- Eh bien, ce n'est pas si grave, on va aller faire la fête entre filles et on va s'éclater !



- Ah oui, ça me va.... Tope-là, camarade ! Crois-moi, ça va être une soirée mémorable ! répond énergiquement Marysol.



Avec le caractère bien trempé des deux filles, il est certain qu'elles passeront une fameuse soirée !

Pendant ce temps-là....

Effectivement, Christopher étant en vacances cette semaine, il avait prévu d'aller faire une randonnée-photo en vélo aux alentours de la jolie région de Valcourt-Racine. Il en avait parlé à Grand-maman Nadette qui lui avait proposé d'emmener sa cousine Elsa avec sa colocataire Fleur. Dès qu'il en avait parlé à Elsa, celle-ci avait accepté avec joie parce qu'elle veut faire découvrir la région à Fleur, et qu'elles aiment faire du vélo.

Ils sont donc partis tous les trois ce matin dans la direction de Sainte Anne de la Rochelle.



Dans un prochain message, vous verrez quelques autres photos (prises par Christopher, bien sur !) durant leur longue randonnée sur les routes de campagne. Dans l'après-midi, le vent du nord s'est levé et le temps s'est rafraîchi ; les filles ont été contentes d'enfiler les vestes que Christopher leur avait conseillé d'emporter.

Sur la route du retour, les kilomètres s'empilaient, leurs jambes commençaient à être fatiguées de pédaler et les haltes se firent plus nombreuses.

Ici, nous les voyons sur l'unique aire de repos qu'ils ont rencontré durant toute leur randonnée ; Christopher a expliqué qu'au Vermont, il y a une multitude d'aires de repos gratuites, souvent placées devant les beaux points de vue, alors qu'ici elles sont quasiment inexistantes et que, lorsqu'il y en a, elles sont la plupart du temps dans des endroits sans aucun intérêt visuel.  

Plus le temps passait et plus Fleur s'intéressait à l'appareil photo de Christopher ; elle lui posait plein de questions et il se faisait un plaisir de lui donner toutes les explications qu'elle voulait sur la technique-photo avec un appareil reflex.



Elsa était trop fatiguée pour participer à leur conversation. De plus, la technique-photo n'étant pas un sujet qui la captive, elle s'en désintéressait, et laissait ses pensées rêveuses dériver vers James qu'elle et Fleur ont invité à souper pour lundi soir.



Elle entendit toutefois Christopher qui proposait à Fleur de venir s'inscrire au club de photo.

- Je n'ai pas d'appareil photo, je photographie uniquement avec mon téléphone pour le moment. Mais je suis bien tentée d'en acquérir un et de m'inscrire au club, dit-elle.

- Je connais un gars qui veut revendre le sien pour acheter un autre modèle plus haut-de-gamme. C'est un appareil comme le mien, tu ne serais pas déçue. Je peux lui en parler si tu veux, offrit Christopher.

Fleur se dit qu'avec l'argent du loyer qu'elle économise en étant logée gratuitement chez Grand-maman Nadette, ça serait faisable.

- Si tu es certain que c'est un appareil photo en bon état, qu'il rentre dans mon budget, et que tu fais confiance à ce gars, ça m'intéresserait, répondit-elle.

- Pas de souci, c'est un bon pote. Je lui en parlerai quand il va rentrer de vacances d'ici quelques jours. En attendant, tu peux déjà t'inscrire au club, tu verras, l'ambiance est vraiment sympathique.



En entendant ça, Elsa se dit que Marysol risquait de ne pas du tout apprécier les nouvelles relations entre Christopher et Fleur.

"Bah, on verra bien", se dit-elle. "Après tout, Marysol a mauvais caractère et je comprends que mon cousin prenne le large". Puis une idée lui vint en tête : "en fait, Fleur et lui iraient bien ensemble"... Et son esprit de fille romantique  se remit à rêver.



Christopher a raccompagné les filles jusque chez Nadette, et après avoir embrassé sa grand-mère il est rentré chez lui.

Ils étaient tous fourbus de leur longue randonnée; après une bonne douche et un souper reconstituant, aucun d'entre eux n'a eu de mal à s'endormir ce soir !

Pendant que Marysol piquait sa crise et que Fleur et Elsa pédalaient en compagnie de Christopher, de leur côté, James et Andrew étaient allés jouer au golf.
James adore le golf, d'ailleurs, c'est à se demander s'il n'avait pas ce critère en tête quand il a cherché un colocataire : qu'il soit impérativement golfeur !!

Peu de temps après le départ, James a perdu une balle dans les hautes herbes qui bordent le terrain.
Pendant qu'ils la cherchaient patiemment, James a demandé :
- Tu ne m'as toujours pas dit si tu venais souper chez Elsa lundi soir ; il faut absolument que je lui confirme si je serai seul ou si on sera tous les deux.


- J'aurais aimé revoir sa copine, Fleur, je l'ai beaucoup appréciée quand nous y sommes allés, mais elle faisait comme si elle ne me voyait même pas, alors ce n'est pas la peine que j'y aille.
- Il faut dire aussi que tu ne parlais pas, tu te contentais d'écouter ce que je racontais, et tu ne lui as pas dit plus de 10 mots ! objecte James.


- Je n'osais pas m'imposer dans votre conversation ; vous vous connaissiez, mais moi je me sentais gêné de ne pas savoir de quoi vous parliez ensemble, alors je vous écoutais pour découvrir qui est qui, et qui aime quoi. De toute manière, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle n'avait apparemment aucune envie que je la connaisse mieux. Et pourtant, elle ne m'est pas sortie de la tête depuis ce jour-là ! Elle a l'air si réfléchie, avec son beau regard calme et ses yeux verts magnifiques.
- Waouh, mon vieux, je croyais que je m'étais vite entiché d'Elsa, mais je vois que t'es vite accroché toi aussi ! Tu es timide, et il faut que tu fasses un effort. Viens avec moi lundi soir et on verra bien si vous rompez la glace tous les deux.
- Et si elle m'ignore toute la soirée, ou si ma présence la gêne ? Tu comprends que je n'ose pas vraiment m'imposer si elle ne souhaite pas me voir.


- Eh bien, au moins, tu en auras le cœur net ! Mais je te connais suffisamment maintenant pour savoir que tu es un gars brillant et sympathique sous tes allures de grand timide, et je suis certain qu'elle va vite le découvrir elle aussi. Et puis, depuis que tu as mis des verres de contact et rasé ta moustache, elle va sûrement te trouver plus à son goût.
- Que Dieu t'entende mon pote ! s'exclama Andrew. Allez, confirme à ta copine que je viens aussi.


James ajoute :
- Tu sais, ce sont vraiment deux filles bien, sérieuses et gentilles, et la grand-mère d'Elsa est adorable, c'est une femme ouverte et généreuse, elles gagnent à être connues toutes les trois ; je pense qu'on a de la chance de les avoir rencontrées.


- J'ai déjà hâte d'être à lundi ! murmure Andrew avec un air rêveur.
- Pour le moment, on est seulement samedi, et il faut commencer par retrouver ma balle ! s'écrie James en riant.

comme tes photo sont belles et tu as un vrai talent de romancière bravo pour ces très jolies histoires
j'espère que les feux de forêts et le fumée vont disparaître; mais hélas après un incendie la nature est très moche et pour longtemps

Je suis toujours impressionné par les magnifiques photos et les histoires respectives.
Un très grand merci

Excellent comme toujours. J'espère que les incendies sont maitrisés. En tous cas merci pour la jolie visite des lieux.

C'est un long travail d'écriture et de montage de photos, bravo à toi ; on y apprend que la nature si elle est belle au Canada mériterait d'être davantage respectée. Mais tu sais, ici aussi, c'est loin d'être parfait même si on semble être de bons élèves.

Un vrai plaisir de les retrouver tous ces jeunes avec chacun leur caractère, vision de leur avenir, études, loisirs, rencontres et affinités entre eux ! j'adore pour réaliser tes histoires, tenues, photos, on en redemande

J'adore quand tu mets de jolies photos et que tu nous racontes la vie dans ton pays

par le biais de tes poupettes

Merci beaucoup Guyloup

Tu nous enchantes avec ta famille Götz et tu les fais vivre de si belle façon que l'on ne peut qu'attendre la suite. Ton imagination et tes talents de couturière, bricoleuse et mise en scène sont incroyables, je salue tout ce que tu fais et te remercie de nous emmener dans ce monde magique ! Il y a toujours des rebondissements, j'espère que tous ces jeunes se trouveront des points communs pour de belles aventures

je suis fan !