Hello Dolly again ! Mes restaurations d'anciennes

Quel boulot! et quelle réussite! tu peux être fier en effet!
Parmi les tenues qui t'inspirent j'aime bien la troisième (en lin?) faussement simple avec ses deux nuances d'écru ses broderies ton sur ton et ses boutons en nacre, très élégante!

Quelle merveille, et quelle patience... Bravo pour ton superbe travail. Gisèle valait la peine que tu t'es donnée, et elle est en plus chargée d'une histoire, celle que tu nous contes, des heures passées avec ton Grand-père, des recherches que tu as effectuées, et j'imagine que ses prénoms lui confèrent une place toute particulière chez toi. C'est une bien belle histoire. Les tenues que tu as repérées sont sublimes, et j'ai un coup de cœur pour la jolie robe blanche (la photo avec le lapin) et l'ensemble écru.

J'ai lu toute l'histoire de Gisèle : passionnant ! Bravo à toi pour t'être lancé dans cette restauration  avec bonheur et avec un résultat dont tu peux être fier. J'ai été touché par le travail que tu as fait en collaboration avec ton grand-père.
J'aime beaucoup le visage de Gisèle, elle va devenir une très belle poupée avec les vêtements que tu vas lui faire. Je suis aussi une fan des costumes marins car je trouve que ce sont des tenues qui peuvent être déclinées de différentes façons avec des couleurs très variées. J'aime aussi l'ensemble écru.
Si tu te poses des questions sur les dessous à réaliser, j'ai une poupée allemande de CM Bergman (56 cm) qui date de 1916 avec tous ses dessous d'origine en linon et dentelles. Je peux les prendre en photos si tu le souhaites.

Tiens, je constate que le commentaire que j'avais laissé hier ne s'est pas enregistré.
Je remerciais Soizic et Joyeuxnoël pour leurs photos des boucles d'oreilles. Ca me donne des idées.
Jocerane, je disais que, quand l'équipe des anciennes sera au complet (c'est-à-dire avec Aurore, ma Armand Marseille qui est encore en pièces détachées), je me verrais bien leur faire à toutes les 4 le même costume marin.
Merci Nano, c'est gentil. C'est presque une poupée fait sur mesure, selon mes désidératas. Elle a vraiment commencé à reprendre vie quand je lui ai remis des yeux.

Merci Koula-Mag. L'idée de la grand aiguille n'est pas la mienne, je crois que c'est Eléora qui m'avait conseillé de fabriquer cet outil et les vidéos de Mr Dellamare qui remonte les élastiques d'une poupées montre le même genre d'outil. il se sert également d'un petit étau et c'est une bonne idée.

sinon, j'ai pris toutes les mesures de Gisèle et ai dessiné les patrons de base : corsage taille basse, taille empire et taille normale, manche droite et bouffante, bas et culottes (je me suis inspiré des patrons de Bleuette dont je dispose et je les ai dessinés à la taille de Gisèle. Pour la jupe , pas de patron, ce sera, en général, un rectangle de 23 sur 100 centimètres, soit froncé, soit plissé.

Je vais voir ce qui pourrait convenir pour la confection des culottes et de la combinaison-jupon et chercher des tissus qui me donneront l'idée d'un modèle.

Bravo, tu as fait un travail exceptionnel sur ces poupées, je suis admirative. Elles sont vraiment toutes plus jolies les unes que les autres.

Tes restaurations sont superbes et Gisèle est magnifique dans cette tenue !!! 

Connais-tu ce livre ? on le trouve pour qq euros d'occasion sur Amazon et bien que pour des poupées au 1/12, il pourrait être utile pour t'inspirer (qq exemples en MP, désolée photos rapides donc qualité très médiocre). 

Quel travail .... et quel résultat époustouflant ! Tu es très doué, bravo

Je viens de trouver ceci dans un magazine, elle me fait penser à Gisèle (il est marqué dans la légende : poupée de la maison Simon et Halbig, cru 1920)

Simon et Halbig réalisaient des têtes de poupées pour pas mal d'autres fabriques, dont Heinrich Hanwerk.

Merci Sorecefée, merci Céline pour l'info sur le livre et pour cette belle photo d'une cousine de Gisèle.
Merci Jocerane pour l'info. De fait, si vous allez en page 1 de ce poste, on peut voir que la tête est marquée Heinrich Handwerk et, juste en-dessous : Halbig. Le corps est marqué Heinrich Handwerk. Je suppose donc que les deux sociétés étaient associées.

Je vous montre le début du trousseau de Gisèle (encore modeste). Plutôt qu'ouvrir un poste supplémentaire dans la partie atelier, il me semble plus simple de vous montrer le travail de couture en rapport avec cette poupée ici, c'est plus simple.

J'ai commencé par le commencement : prise des mesures, patrons de base des corsage devant et dos, taille empire, taille normale et taille basse, la manche droite mais longueur courte, coude et poignet, les dimensions de la jupe (entre 90cm et 100 cm de long la hauteur variant selon la taille du corsage) et le patron de la culotte avec juste la couture intérieure (pas facile, heureusement que j'avais les patrons de Bleuette pour m'inspirer).







En fait, les dessous m'ont, en quelque sorte, servi de "toile". Vous voyez les pièces du pantalon et du corsage de la combinaison-jupon taille basse. Le tout coupé dans du coton blanc. J'ai repris ma technique de haute couture pour les marquages au point tailleur "à bouclettes". Une fois que c'est fait, j'écarte le tissu et je coupe les fil entre les 2 pièces et les milieux et ourlets sont marqués des 2 côtés. Travail lent mais Gisèle le vaut bien.

Vous voyez le pantalon terminé. Une coulisse dans le haut et un entre deux avec ruban dans le bas. Gisèle a les mollets larges donc il fallait un système pour resserrer le pantalon au genou et il était hors de question d'utiliser de l'élastique !

Au fait, toutes mes excuses pour les photos. Elles sont prises (pour une fois !) au fur et à mesure de l'avancement du travail, sans souci esthétique. Plus pour illustrer clairement ma couture.

La pantalon sur Gisèle (photos prises chez mes grands-parents, sur mon lit d'appoint parce que je n'ai pas emporté de support. J'ai préféré la prendre sur le lit, bien protégée par les oreillers qu'essayer de la faire tenir debout sans support).









Le pantalon est un peu juste à la taille. J'en referai certainement un plus tard et je laisserai plus de marge. Il passe tout juste (c'est qu'elle a un petit bidon la demoiselle). En même temps, ça évite d'avoir trop de fronces et donc trop d'épaisseur qui pourrait apparaître sous la robe. Je rectifierai sur le patron en rajoutant 2 cms de chaque côté. Je suis content de moi tout de même, pour un premier essai de pantalon de ce genre.

Je reviens plus tard pour vous montrer la combinaison jupon et le début de la robe.

Ton pantalon est vraiment très réussi , jolies finitions avec les rubans roses et la dentelle, bravo

J'adore voir le travail en cours. Gisèle a déjà un joli pantalon. Bonne idée, le ruban qui resserre le bas des jambes, en plus c'est très joli avec un ruban de couleur

Elle a aussi une combinaison-jupon.





Pour avoir de beaux arrondis à l'encolure et aux emmanchures, je les ai ourlées à la main avant de fermer les coutures de côté. J'ai passé 2 fils fronces dans le haut de la jupe que j'ai ajustée au corsage et piquée. Comme ce sont les dessous, j'ai piqué l'ourlet de la jupe à la machine, de même que la dentelle, sur le rectangle formant la jupe, avant de la froncer et de la piquer. La dentelle n'est pas très ancienne mais c'est tout ce que j'avais. mes stocks de mercerie ancienne diminuent et ce n'est pas facile d'en retrouver. Mais, comme je le dis, pour les dessous, ce n'est pas grave et le travail est propre, bien repassé et les finitions à la main.

Voici le résultat sur Gisèle, photographiée avant que je n'ourle le second milieu dos de manière à ce qu'il s'ajuste bien au premier et que je pique la jupe à l'arrière. J'ai bien fait car elle est très large de hanches par rapport à sa carrure. Pour que ce soit discret et éviter trop d'épaisseur, j'ai fermé le dos par des boutons-pressions. Ce n'est pas anachronique car le bouton-pression a été inventé au Danemark en 1885 et s'est généralisé un peu partout dans les années 1890.




Détail du haut : mêmes ornement que les culottes :



Détail de la dentelle sur l'ourlet de la jupe :



Combinaison et culottes assorties. De nous jours, cette combinaison serait déjà une robe habillée pour une petite fille. Du temps de Gisèle, ces dessous disparaissaient sous la robe. Et le travail de lingerie était bien plus raffiné et délicat que le mien !



Prochainement : le début (mais le tout début) de la robe.

Gisèle est maintenant décente avec ses beaux dessous ! L'ampleur du jupon donnera du volume à la robe que j'ai hâte de voir commencer !

Oh les jolis dessous !!!! Vivement la suite ....

Toute mignonne!!!
Christophe, ici, les dentelles anciennes et les sous-vêtements anciens, il y en a à foison sur les vide-greniers.
La saison ne va pas tarder à recommencer, je pourrai t'en trouver, si tu veux.
On fera un échange.

Tes dessous sont vraiment très jolis, belles finitions et bien dans le style de l'époque, les dessous devaient être aussi beaux que les "dessus"

Merci à vous, j'essaie au mieux de coller à l'époque. Mes deux autres anciennes avaient leurs dessous (sans doute pas d'origine mais d'époque tout de même). Je m'en suis inspiré. Il aurait peut-être fallu un coton plus fin encore (pourtant celui que j'ai utilisé n'est pas bien épais, il est très légèrement transparent). Mais je voulais un jupon un peu raide (mais pas trop, nous ne sommes plus au temps des crinolines) mais pas trop non plus. Je prendrai une photo de Gisèle avec la robe bleue de Léonie-Blanche sur les dessous. Ca change l'allure de la robe. Je ne sais pas si ce sera perceptible en photo mais à l'oeil nu, ça se voit.

La robe que j'ai commencée a une taille "Empire" (haute). J'hésite, du coup, à refaire une combinaison empire. Je ne veux pas que la robe ait trop d'ampleur sur la haut car ça engoncera (comme on disait jadis) Gisèle. Je verrai. Ou je ferai une chemise fine et un jupon qui commence à la taille. Il y avait une quantité de linges différents à l'époque. Et les trousseaux des poupées en étaient abondamment pourvus (voir la liste d'un trousseau sur le poste "Nos petites Bleuettes".)

Comme le métier de tailleur, qui est un métier à part entière, à la fois semblable et différent du métier de couturière, je pense que la lingerie nécessitait également une technique particulière.

Jocerane, ok pour un échange pour la mercerie ancienne, je t'enverrai un MP. En Belgique, ça devient difficile d'en trouver, même dans les belles brocantes. Peut-être dans les petits villages des Ardennes, où vit mon père.
Pour avoir fait des vide-greniers en France, je sais qu'ils sont très intéressants (pas uniquement pour les poupées) et que les prix peuvent encore se négocier.
Dans le département de la Meuse, j'avais trouvé une belle dentelle ancienne (qui orne la robe d'hiver de Léonie-Blanche). Sur ce même vide-grenier, j'avais vu 2 chemises de nuit anciennes pour homme, joliment plissées sur le devant, comme un plastron. J'ai pensé que ça devait se vendre cher et, quand je suis retourné chez le vendeur, elles n'y étaient plus. Les deux étaient parties pour 10 euros! Ca m'aurait plu de dormir dans une chemise de nuit d'époque. En plus, à vue de nez, elles étaient à ma taille.

Je ne trouve pas de dentelles et sous-vêtements dans les vide greniers par chez moi (ou alors à des prix prohibitifs  ). Peut-être que je n'ai pas fait les bons ??
Sinon je connaissais une boutique ebay qui vendait de superbes dentelles (dentelles et merveilles de Marie), des neuves comme des vintage et je viens de m'apercevoir qu'elle est vide... j'espère que ce n'est que temporaire !!

Ici, il y a souvent du linge ancien en tas, pour 1 ou 2 € pièce. Ce n'est pas portable, car souvent un peu déchiré, mais pour nos poupettes, c'est le rêve, on peut tailler allègrement dedans! Il y a aussi souvent des bouts de dentelle, de ruban, de broderie, en petits métrages, parfait pour les poupées.

Gisèle a bien de la chance!!!!!

C'est magnifique Christophe! Gisèle est adorable avec ces délicats "dessous"...

Ciska, je n'avais pas vu le message où tu me proposais de prendre en photos les dessous de ta poupée de 1916. Je veux bien. Tu peux les poster ici si tu veux, comme ça tout le monde en profite.

Voici des photos prises chez moi avec la robe bleue sur les dessous. C'est beaucoup mieux (la robe est un peu froissée parce que Fripouille s'est couché sur Gisèle !).
Je rappelle que la robe a été confectionnée pour Léonie-Blanche, qui est un peu plus grande que Gisèle. La robe de Gisèle sera un peu plus courte, il y aura moins de différence entre le jupon et la robe (on devine, en transparence, le jupon sous la robe un peu trop longue).







Cette petite robe bleue est une tenue d'été pour tous les jours. La robe que j'ai commencée, est plus de saison. Le modèle est simple mais les garnitures et surtout la pose de celle-ci le sont beaucoup moins.

Après avoir regardé un bon nombre de photos de poupées anciennes avec leurs robes d'époque, j'ai esquissé le modèle que je compte réaliser en tenant compte du tissu et des broderies.



L'esquisse a été réalisée très rapidement, un peu comme on note des idées pour un texte en inscrivant des mots clés. Quand je ne cousais pas mais que je dessinais des vêtements, les dessins étaient plus précis, avec des couleurs. Maintenant que je couds, il est très rare que je dessine encore le modèle car je l'ai en tête en voyant le tissu. Ici, j'avais besoin de cette esquisse qui représente une synthèse de divers éléments vus sur les robes des poupées anciennes.

La réalisation commence. Vous voyez le patron du corsage taille Empire et le rectangle formant la jupe. Toujours la technique de haute couture du marquage au point tailleur et point tailleurs "bouclettes". Le tissu est de l'ottoman de soie que j'ai depuis plus de 25 ans (il est déjà un peu ancien !   )



Les manches : elles sont en 2 parties : bouffantes de l'épaule au coude puis droites, du coude au poignet.
Il est important de "marquer" les milieux des hauts et  des bas pour qu'ils correspondent une fois assemblés.



Pour de belles fronces, il faut passer 2 doubles fils fronces, très proches l'un de l'autre.



On tire sur les extrémités pour froncer. On réparti les fronces sur la longueur voulue. Passer 2 fils fronce permet qu'elle bougent peu lors de l'assemblage (un seul fil n'est pas suffisant)



J'épingle au haut du bas de la manche (vous me suivez ?) pour m'assurer que tout correspond et répartir harmonieusement les fronces.



Je pique, je coupe l'excédent de couture, je surfile et je repasse. Voici le résultat :



Comme vous le voyez, les marques du milieu correspondent, c'est bon ! Par la suite, je froncerai la tête de manche de la même manière, mais c'est pour plus tard.



Une amie m'a donné cet ancien dessus de table dont la soie (magnifique par ailleurs) est usée et se déchire comme du papier. Mais ce qui m'intéresse, c'est le fabuleux travail de broderies (une sorte de mélange de broderies et dentelles).

je le positionne sur les différentes partie du vêtement afin de déterminer ce qui va m'intéresser et où le placer. Voilà pour la jupe : elle sera ornée dans le bas, à partir des guirlandes de fleur jusqu'aux festons pointus.



Voilà ce que j'envisage pour le devant du corsage :



Ce n'est pas facile car j'aimerais que les ornements du hauts se posent également sur le haut des manches et que la pointe dépasse sur la jupe. Je vais devoir marquer les pièces. Pour l'arrière, je n'ai pas encore trouvé. Il faut que je raccorde chaque élément avec les autres, comme une broderie. En broderie, chaque partie est d'abord brodée, puis on assemble le tout (et on fait éventuellement des raccords entre les parties). ici, c'est une application de différents éléments brodés. Je dois donc définir les empiècements sur les parties du vêtements à plat. Ensuite, j'assemblerai la robe et , sauf pour la jupe, j'appliquerai les broderies sur le corsage assemblé. Inutile de dire que j'ai réfléchi longuement à quelle solution adopter. il y aura également des applications sur les poignets des manches (de loin le plus facile!)

Le long et patient travail de découdre la soie des broderies a commencé. Tirer sur la soie fragile risque rait d'endommager les broderies et je veux, de toutes façons un travail soigné. Je peux vous dire qu'à une certaine époque, on savait coudre à la main ! Avant de découdre, j'ai bien regardé les points pour refaire de même et ai eu une pensée respectueuse pour la dame qui a assemblé patiemment tout cela.  Au moins, son travail, transformé aura une seconde vie. Comme Gisèle, en somme.

Il me reste assez d'ottoman pour réaliser ensuite un chapeau orné également de broderies. Gisèle n'est pas prête d'avoir sa robe mais sa patience (et la mienne!) sera récompensée.
J'alternerai ce travail avec la confection de robes pour ma Bleuette (moins fastidieuse tout de même).

Et je ne résiste pas à mettre ici également une photo de Gisèle et de la petite Jeannette (repro de Bleuette SFBJ 60 de G.Bravot).

Les tenues, même soignées et réalisées entièrement à la main (du moins pour sa 1ère robe) prendront tout de même moins de temps à l'échelle de la petite.

Christophe, voici les photos des dessous d'Emilie, ma grande CM Bergmann de 56 cm datant de 1916. Je me suis rendue compte que ses vêtements avaient jauni, je prévois donc un trempage dans le percarbonate de soude bien chaud. C'est une poupée qui reste assise sur une chaise à sa taille et le tissu continue à bien s'user, surtout aux pliures) tellement il est fin, j'avais déjà fait quelques points de raccommodage (il a quand même plus de cent ans !).
Mais voilà ses beaux dessous, entièrement faits main, avec plis religieuses, broderie au point d'épine à l'encolure et dentelles...






La photo suivante montre mieux la coupe de la partie pantalon qui est réalisée d'une seule pièce très froncée avec découpes en arrondi pour les jambes