Un conte ? Alicia au pays des rêves (AG et MW) - suite : les lutins de Noël - 11/12

Un conte ... par les temps que nous vivons, cela fait du bien, non ? voici celui d'Alicia au pays des rêves.

Alicia est une jeune orpheline de 10 ans. Elle vit avec sa marraine qui est gouvernante dans une maison où on a accepté qu'elle recueille sa filleule. La petite prend ses repas à la cuisine et dort dans une des chambres de domestiques *** avec sa marraine. Le matin et en début d'après-midi, elle va suivre des cours donnés par le pasteur du village.
Chaque soir, elle part se coucher, et en attendant que sa marraine ait terminé son service et vienne se coucher à son tour, elle lit, encore et encore, s'évadant dans ses lectures souvent suivies de rêves qui l'emportent dans des mondes imaginaires.
Parfois, sa marraine se fâche un peu car Alicia s'endort souvent avec son livre à la main, en laissant brûler la lampe à huile, et ça ne sent pas très bon dans la chambre. Mais la plupart du temps, elle se contente d'aérer un peu en ouvrant le soupirail qui sert de fenêtre, et elle regarde dormir la fillette en souriant.
Voici Alicia qui s'apprête à se coucher, toute souriante à l'idée de retrouver l'héroïne du livre qu'elle lit actuellement : les aventures de son homonyme : "Alice au pays des merveilles".
On notera qu'Alicia n'est pas très soigneuse, elle s'est déshabillée et a laissé traîner ses sous vêtements par terre. Sa marraine a beau lui demander de ranger soigneusement ses affaires, rien n'y fait : la petite a la tête en l'air, alors, elle promet de tout son cœur de le faire, mais n'y pense déjà plus le lendemain.



Une heure plus tard, bercée par les aventures d'Alice au pays des merveilles, nous retrouvons Alicia profondément endormie avec son livre à la main.
Et bien sûr : avec la lampe à huile qui n'est pas éteinte. Emma va encore devoir aérer la chambre quand elle va venir se coucher !
Mais de quoi Alicia peut-elle bien être en train de rêver ???




*** Au Canada, la plupart des chambres de domestiques étaient aménagées au sous-sol. Celles-ci étaient bien froides durant la période hivernale, mais agréables et fraiches durant l'été, contrairement aux chambres de domestiques traditionnellement situées sous les combles en Europe, qui devenaient rapidement suffocantes en période estivale, rendant parfois le sommeil presque impossible.
Alicia est la poupée American Girl Nellie O'Malley. J'ai fabriqué le lit et la literie.  Les meubles sont des boites à bijoux. Petits accessoires trouvés en VG.

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Nous avions laissé Alicia dans son lit, endormie sur la lecture de Alice au pays des merveilles.
Depuis le jour de son arrivée dans la maison où sa marraine est gouvernante, Alicia sait qu'elle ne doit pas être "visible" dans la maison, et cela ne la dérange pas beaucoup car elle aime être seule pour rêver. En fait, Alicia a toujours un peu l'impression de rêver ; je crois que c'est parce qu'elle lit tellement qu'elle finit par confondre les deux univers : celui de de ses livres et le vrai.
Un de ses plus grands plaisirs (en dehors de la lecture) est de se promener dans le grand boisé qui est sur la propriété familiale.. Dès qu'elle est rentrée de sa journée d'études chez le pasteur du village et qu'elle a terminé de prendre son goûter, ses pas la mènent invariablement par là.
Elle s'y est fait quelques amis qui n'ont plus peur d'elle lorsqu'elle les rencontre : des lapins, des écureuils, parfois un raton-laveur, un renard ou un chevreuil, sans parler des oiseaux avec lesquels elle discute joyeusement en imitant leurs chants du mieux qu'elle peut. En réalité, je crois que les oiseaux pensent qu'elle les imite très mal, mais aucun ne serait assez mal élevé pour le faire remarquer à la petite promeneuse qui a la gentille de leur adresser la parole.
Mais, aujourd'hui, un bruit bizarre la rend attentive.
Poum...Poum.... Poum.... Poum....
Le son se répète régulièrement. Parfois, il s'arrête et recommence.
- Qu'est-ce que c'est ? s'interroge-t-elle à haute voix.
Alicia tourne la tête, à droite, à gauche, cherchant à déterminer d'où viennent ces sons inhabituels.
- Ça vient de là, pas de doute, dit-elle.
Alicia a la curieuse habitude de parler à haute voix. Comme elle est toute seule la plupart du temps, personne ne lui a jamais fait remarquer que c'était bizarre.
- Je vais aller voir ce que ça peut bien être, ajoute-t-elle en enjambant résolument un gros tronc qui barrait le chemin.
À suivre !







** L'animation de l'image centrale a été réalisée sur Corel Paint Shop Pro et son plugin Animation Shop.

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Alicia traversa quelques fourrés en prenant bien garde de ne pas déchirer ses vêtements.
Plus elle avançait et plus le bruit était net. Poum... Poum... Poum.... Poum....
Suivant la direction du son, elle arriva aux abords d'une clairière où se déroulait une scène qui l'étonna au plus haut point : quatre lutins essayaient de couper du bois à grands coups de hache. C'était donc là le bruit qu'elle avait entendu.
- C'est impossible : les lutins, ça n'existe que dans les livres de contes comme ceux que le prends dans la bibliothèque de Madame Götzmann, se dit Alicia.
On remarquera que, pour une fois, Alicia ne parla pas à voix haute. C'est parce qu'elle avait peur que les lutins s'enfuient en la voyant.
Elle continua à les épier en silence.
Il y avait un vieux grand-père lutin qui fumait sa pipe et surveillait les gestes des quatre jeunes bucherons, en leur donnant gentiment des explications sur la manière de faire.
Près de lui, il y avait un autre lutin, tout petit celui-là, qui regardaient les autres avec intérêt.
Alicia resta un long moment à les observer, puis comme le jour descendait et qu'elle savait qu'elle devait rentrer avant la nuit, elle repartit doucement chez elle, tout en se promettant de revenir voir un autre jour si les lutins sont encore là ou si elle avait rêvé.





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Si vous le préférerez, c'est sur mon blog avec les photos intégrées dans le texte et les dialogues, ici : http://www.milleet1passions.com/archives/2023/10/02/40061392.html

En se réveillant le lendemain, Alicia doutait qu'elle ait vraiment bien vu des lutins durant sa promenade. Voulant en avoir le cœur net, depuis deux jours, elle retourne dans le grand boisé et essaie de retrouver l'endroit où elle les a aperçus.
Mais elle ne trouve personne.
Alicia a bon caractère : elle ne reste jamais longtemps déçue. Alors aujourd'hui, elle a arrêté de chercher et s'est juste amusée à aller de droite et de gauche, sautant parfois sur le pied droit, puis sur le pied gauche.
- Je me demande s'il existe un pays où les gens ont une seule jambe, ou un autre ou ils en ont trois ! se demande-t-elle (toujours à haute voix, car on se souvient qu'Alicia parle toujours ainsi quand elle est seule).
- Ça ne doit pas être plus pratique dans un cas comme dans l'autre, et je suis bien contente de n'en avoir que deux, conclut-elle.
Elle a donc continué sur ses deux jambes, observant les écureuils qui se sauvent de branche en branche et les lapins qui traversent le chemin, caressant une feuille veloutée ou admirant une jolie toile d'araignée éclairée par un rayon de soleil. Il faut dire que ce chemin est bien joli quand l'astre solaire l'illumine.
Et tout à coup elle entend à nouveau le bruit : poum... poum... poum...
Le sourire aux lèvres, elle se dirige doucement dans la direction du son et lorsqu'il devient très fort, elle se glisse derrière un gros arbre plus large qu'elle.
C'est la cachette parfaite pour observer le petit lutin qui plante courageusement sa hache dans un énorme vieux tronc d'arbre.
Alicia est bouche bée : l'arbre est si gros et le lutin est si petit. Mais il frappe, et frappe encore, et encore, et l'encoche s'agrandit régulièrement.
Soudainement, deux filles, portant chacune un panier plein de champignons s'approchent.
- Ça alors ! Il y a aussi des filles lutins ! pensa Alicia.
Les deux lutines s'approchent du garçon à la hache et l'interpellent d'une petite voix flutée.
- Crapouille, arrête ton travail, c'est l'heure de rentrer à la maison, dit la première.
- Dépêche-toi, sinon Grandma va nous attendre pour le repas, rajoute la seconde.
Le lutin descend du gros tronc, non sans difficulté parce que le tronc est très haut et le lutin doit sauter. Avec son bon cœur, Alicia a un peu peur qu'il se blesse et elle fait un mouvement involontaire derrière son arbre, faisant bruisser le tissu de son tablier blanc.
- Je crois que j'ai entendu un bruit par là, dit la lutine habillée de jaune.
- Moi aussi je l'ai entendu, répond celle habillée de rose.
- Oh, vous, les filles, vous avez toujours de l'imagination à revendre, leur répond le lutin qu'elles ont appelé Crapouille.
Ils s'éloignent ensemble tous les trois.
Alicia les suit sans bruit pendant quelques minutes, pour savoir dans quelle direction se trouve la maison dont parlait la lutine jaune.
La forêt est grande pour la petite Alicia. La voyez-vous sur la photo ???
C'était l'heure où le soleil baisse très vite à l'horizon, comme il le fait toujours à cette époque sous nos contrées, et elle a rebroussé chemin, avançant rapidement sur le chemin qui s'obscurcissait rapidement.
- Les lutins existent vraiment ! les lutins existent vraiment ! chantonnait-elle joyeusement sur l'air des lampions.
À suivre !












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Comme chaque jour, Crapouille a continué aujourd'hui à fendre la grosse souche. "Cela va faire un bon stock de bois de chauffage pour l'hiver" pensait-il à chaque coup qu'il frappait en imaginant déjà la douce chaleur qui se dégagerait de la cheminée de la cuisine de Grandma pendant que les tempêtes de neige feraient rage dehors. En réalité, il ne pensait pas qu'à la chaleur de la cheminée, mais également aux bonnes odeurs des plats délicieux que Grandma réalise avec amour. Parce qu'il y a beaucoup d'amour dans les familles de lutins des bois.
Et comme chaque jour encore, les filles lutines parcourent la forêt à la recherche de baies et de champignons. Elles les rapportent dans leurs paniers afin qu'ils soient préparés et séchés ou mis en conserve pour les longs mois de notre hiver boréal.
Sarriette et Ciboulette faisant leurs cueillettes dans le même secteur que celui où Crapouille fend sa grosse buche, elles passent chaque fin de journée pour lui dire qu'il est l'heure de rentrer à la maison des lutins. Nous les voyons ici cheminant tous les trois, déjà pressés de s'asseoir autour de la table pour déguster les bons petits plats de Grandma.
Mais ce soir Angélique les attendait près de la maison.
- Savez vous la nouvelle ? Il y a une fille qui vient dans notre forêt ! C'est Fripouille qui l'a vue. Si vous voulez la voir, venez avec moi.
Curieux comme le sont tous les lutins, nos trois amis ne se sont pas fait prier. Ils ont rejoint Fripouille, qui, caché derrière des arbres abattus par les tempêtes de l'hiver dernier, observait la visiteuse importune.
- Vous avez vu ça ? il y a un envahisseur dans notre domaine, dit Angélique d'un ton offusqué.
C'est normal, parce qu'Angélique est toujours offusquée, ça vient de son visage : avec ses grands yeux ronds et sa bouche ouverte, elle ne peut pas être réjouie ou joyeuse, elle peut juste être "offusquée".
Inconsciente des 5 paires d'yeux qui l'observaient , Alicia distribuait des noisettes (dont elle en avait apporté un plein panier prélevées dans la cuisine de la famille Göztmann, avec l'accord de la cuisinière) à deux petits écureuils gourmands.
- Elle est plutôt jolie, hein ! chuchota Fripouille en riant.
- Pffff, toi, tu trouves toutes les filles jolies, répond Sarriette avec un peu de jalousie.
- Moi, je trouve plutôt qu'elle a l'air jolie ET gentille, dit Crapouille.
- Elle l'est obligatoirement, sinon nos amis écureuils ne s'approcheraient pas d'elle, réponde Ciboulette.
Ne voulant pas être en retard pour le souper, car leurs estomacs criaient famine, les cinq lutins sont rentrés chez eux tout en discutant d'un point crucial : puisqu'elle a l'air gentille, faut-il se faire voir de la jolie demoiselle, ou bien continuer à rester cacher. Ils décidèrent d'en parler à Grandpa pour avoir son avis.
À suivre...







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Grandpa bricole dans son atelier sous l'oeil attentif du petit Janot à qui il raconte des histoires. Le petit lutin aime beaucoup ces moments de complicité avec son grand-père.
C'est à ce moment-là que plusieurs autres lutins de la fratrie arrivent en trombe.
- Grandpa ! Dans la forêt il y avait encore cette fille de chez "les autres", elle donnait à manger aux écureuils, et elle a failli nous voir, s'exclame Angélique d'un ton scandalisé.
- Elle a l'air très gentille, précise Crapouille.
Arsouille acquiesce.
- Elle a même l'air TRÈS gentille, confirme-t-il.
Je ne sais pas comment les garçons peuvent dire qu'elle est gentille puisqu'on ne la connait pas, dit Sarriette de son ton boudeur.
- Moi, je suis comme les garçons, je trouve qu'elle a l'air très gentille, confirme Ciboulette.
- Les enfants, vous savez bien que nous devons toujours essayer de ne pas être vus. "Les autres" pensent que nous sommes des personnages de contes et c'est très bien comme ça, parce que tant qu'ils croient qu'on n'existe pas, nous sommes tranquilles, répond Grandpa.
- Ça va être difficile de ne pas se faire voir, parce qu'elle se promène tout le temps dans la forêt pour voir les animaux, réplique Angélique
- Oui, parce que les animaux l'aiment bien et n'ont pas peur d'elle, explique Crapouille. Ça veut bien dire qu'elle est gentille, non ?
- Et si elle nous voyait un jour par hasard, qu'est-ce qu'on devra faire ? demande Ciboulette.
- Faites d'abord tout ce que vous pouvez pour que ça n'arrive pas. Il sera toujours temps d'y penser si ça arrivait, répond calmement Grandpa.
À suivre...









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Comme vous vous en souvenez peut-être, Alicia prend ses repas à la cuisine. Elle aime beaucoup Abigaël, la cuisinière des Götzmann, qui a toujours plein d'histoires à lui raconter, car Abigaël croit en plein de choses : sa religion, bien sûr, mais aussi les contes de fées et les innombrables légendes de Caroline du nord que sa grand-mère Addy lui racontait quand elle était petite.
Nous voici le lendemain du soir où Alicia a été vue par les lutins lorsqu'elle donnait des noisettes aux écureuils.
Comme chaque jour, en rentrant de ses cours chez le pasteur du village, elle prend on goûter avant de repartir se promener dans la forêt. Cette fois, en mangeant ses tartines beurrées, accompagnées d'une tasse de lait et d'une pomme, elle pose une question à la cuisinière.
- Dites-moi Abigaël, est-ce que vous croyez que les lutins existent ?
- Mais bien sûr qu'ils existent, sinon il n'y aurait pas autant de légendes qui parlent d'eux, répond la brave femme avec enthousiasme.
- C'est que je crois en avoir vu dans la forêt. Mais je ne sais plus si c'était pour de vrai, ou si je l'ai rêvé, explique timidement la fillette.
- Vous l'avez peut-être rêvé parce que vous êtes une demoiselle qui pense beaucoup et qui lit trop à mon avis. Mais si vous les avez vraiment vus, c'est une grande chance, car ce n'est pas donné à tout le monde de pouvoir les voir ! s'exclame Abigaël avec admiration. Soyez quand même prudente, parce que d'après les légendes, il y en a des gentils, mais aussi des très malicieux qui pourraient vous jeter un sort.
- Ceux que j'ai vus avaient l'air très gentils et très travailleurs. Je voudrais bien les connaitre et devenir leur amie, répond Alicia d'un ton rêveur.
À suivre....






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Selon son habitude, Alicia continue chaque jour de se promener dans la forêt lorsqu'elle rentre de ses heures d'école.
Il lui arrive parfois d'avoir l'impression d'entendre des craquements, des chuchotements, des rires....
Mais à chaque fois qu'elle se retourne...
.. il n'y a rien !
Les craquements, dans la forêt, elle y est habituée : tous ses amis les animaux en provoquent en se déplaçant dans les arbres ou sur les feuilles mortes. Mais des chuchotements et des rires, ça, ce n'est pas ordinaire.
Elle repart en haussant les épaules, pensant que ça doit encore une fois être un effet de son imagination débordante, comme tout le monde le lui dit souvent.
Et pourtant....
... elle est bel et bien suivie par des petits curieux qui sont très doués pour se cacher derrière les arbres !
Après qu'Alicia soit rentrée chez elle, les lutins ont arrêté de se cacher derrière les arbres.
C'est alors qu'ils ont découvert que Sarriette surveillait Alicia, elle aussi.
- Vous savez très bien que Grandpa a dit qu'on ne devait pas se faire voir, leur dit-elle de son habituel ton ronchon.
- On ne s'est pas fait voir du tout, rétorque Ciboulette.
Sarriette insiste.
- Je suis sûre qu'elle vous a entendu rire tout à l'heure, quand elle s'est retournée.
- Si je me souviens bien, Grandpa a dit qu'on devait essayer de ne pas être vus, mais il n'a pas dit qu'on devait essayer de ne pas être entendus ! objecte alors Crapouille.
À suivre ...!









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La toute première neige qui est tombée il y a quelques jours a presque entièrement fondu. Alicia en a profité pour retourner se promener dans une partie de la forêt où elle a l'habitude de rencontrer ses amis les écureuils, afin de leur apporter des grains de maïs.
En revenant sur ses pas, elle s'est souvenue d'e son cours de "leçons de choses" où elle avait appris que les cristaux de neige étaient tous de symétrie hexagonale, alors elle s'est arrêtée un moment pour observer les dernières traces neigeuses qui restaient sur le sol. C'est là qu'elle a de nouveau entendu très nettement les petites voix flûtées qu'elle avait perçues l'autre jour. Cela provenait de l'épaisseur du boisé. Prenant garde de ne faire aucun bruit et de bien se dissimuler derrière les arbres, elle s'est laissée guider par le son et s'est dirigée vers elles.
C'est alors qu'elle a nettement vu trois lutins qui marchaient d'un pas décidé en bavardant.
Alicia était rassurée : elle n'avait pas rêvé lorsqu'elle avait cru les apercevoir il y a quelques semaines.
Pleine de curiosité, elle décida de les suivre le plus discrètement possible pour savoir où ils se rendaient.
Le soleil descendait déjà bas sur l'horizon et elle savait bien qu'elle aurait du s'en retourner chez elle. Mais face à l'exaltante certitude de savoir que les lutins existaient bel et bien, en découvrir plus sur eux valait quand même bien de se faire disputer un peu parce qu'on arrive en retard au souper !
Les lutins se dirigèrent vers un endroit du boisé où elle ne s'était jamais rendue. C'était une partie de taillis touffus où il était difficile de se glisser pour une grande fille comme Alicia, mais qui ne posait aucun problème de déplacement aux lutins qui étaient bien plus petits qu'elle. Elle déchira un de ses bas en traversant un fourré. "Zut, se dit-elle, marraine ne va pas être contente. Tant pis, je continue".
Soudain, au bout de quelques mètres, une grande clairière s'ouvrit dans l'épaisseur du boisé, et c'est avec étonnement qu'elle vit les lutins se diriger vers une adorable maisonnette dont l'intérieur était chaleureusement éclairé, et y entrer.
Alicia était stupéfaite ! Non seulement les lutins existaient, mais en plus ils habitaient dans une ravissante petite maison.
De plus en plus curieuse, elle se glissa sans bruit le long des murs et regarda discrètement par une fenêtre.
Ce qu'elle vit alors ne manqua pas de l'étonner....
À suivre !







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Alicia était stupéfaite de ce qu'elle voyait par la fenêtre : dans une jolie cuisine confortable, une grand-mère lutin coupaient des larges tranches de pain pour la soupe, pendant qu'un jeune lutin mettait les couverts en racontant quelque chose qui semblait drôle, mais que l'épaisse fenêtre l'empêcha d'entendre.
Elle colla encore plus son tout petit nez sur le carreau pour mieux voir. Deux autres jeunes lutins aidaient à mettre la table, et elle reconnut la lutin blonde à l'air boudeur qu'elle avait déjà aperçu dans la forêt.
"Alors, les lutins vivraient comme nous" se dit-t-elle avec étonnement. "Ils ont une cuisine, avec une table, des assiettes, et ils mangent comme nous !".
Alicia vit que la nuit allait bientôt tomber, elle se dépêcha de quitter son poste d'observation pour rentrer chez elle, mémorisant à chaque arbre croisé le chemin à suivre pour retrouver la maison des lutins.
Elle arriva chez elle quand le soleil lançait ses derniers rayons. Ouf, juste à temps, car elle n'avait pas le droit d'être encore dehors quand le soleil avait passé la ligne d'horizon. Mais son esprit n'était pas préoccupé par l'heure de son retour ! Alicia avait l'impression de rêver debout... Elle avait vu des lutins, elle avait vu une maison de lutins, elle avait vu comment vivent les lutins !!
"Je ne vais en parler à personne" se promit-elle. De toutes manières, qui pourrait me croire ?".
À suivre !





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Sur mon blog, si vous préférez les images correctement insérées dans les textes et dialogues : http://www.milleet1passions.com/archives/2023/11/16/40110230.html

La conjonction des tempêtes de l'ouest européen avec celles du sud américain ont apporté une belle journée ensoleillée et une remontée de température pour 48 heures sur le sud-est canadien.
Quel bonheur de pouvoir encore une fois sortir en pull, sans empilage de manteau et écharpe ! Malheureusement, cette belle journée était unique : dès le lendemain, l'hiver s'est installé.
Dans ce début d'hiver précoce, ce fut une accalmie fort appréciée, autant par mon assistante féline que par moi-même.
Ce fut également très apprécié par les lutins des bois.
D'abord, ce sont les "hommes" de la famille lutins forestiers qui sont partis couper le bois mort récemment tombé pour augmenter encore plus leur stock de bois de chauffage au cas où l'hiver serait rude (les lutins sont très prévoyants).
Aujourd'hui était un grand jour pour Janot : pour la première fois, il a eu, lui aussi, le droit d'emporter une hache. Elle est encore un peu lourde pour lui et il doit la transporter à deux mains, mais il est tellement fier !
En tête de la colonne, Grandpa raconte avec verve une de ses célèbres et amusantes anecdotes de jeunesse, faisant rire les enfants qui ont toujours un peu de mal à imaginer que Grandpa a eu le même âge qu'eux un jour.

Pendant ce temps, de leur côté, les filles de la famille lutins forestiers sont parties ramasser les dernières canneberges sauvages qu'elles savent trouver dans un endroit abrité où le récent gel et la petite neige ne les avaient pas encore endommagées.
Angélique interpella tout à coup Fripette.
- Pourquoi y a-t-il des fleurs dans ton panier ?
- Je les ai prises dans une jardinière de Grandma parce que je veux faire comme si c'était encore l'été quand je lui rapporte des bouquets de nos promenades.
Angélique imagine la tête de Grandma quand elle va voir une de ses jardinières pillée des dernières fleurs de l'année ; bien sûr, elle pardonnera à la petite, ça part d'une bonne intention après tout. Elle demande encore :
- Et où vas-tu mettre des canneberges si tu as déjà rempli ton panier ?
- Dans les vôtres !
Angélique et Liliane restent bouche bée devant l'aplomb de la petite.
- C'est ça, on va les porter à ta place, ronchonne Sarriette.
- L'idée est assez bonne, je vais peut-être mettre les miennes dans ton panier, moi aussi ! la taquine Ciboulette.
Comme toujours, les petites chicanes entre les filles se sont réglées avec un éclat de rire et quelque temps plus tard les dernières canneberges de l'année remplissaient leurs paniers.












À suivre !

Un seul mot: merci, pour cette belle histoire et tes photos toujours magnifiques. Un régal!!!

Je suis toujours aussi fan de tes histoires et photos

Merci à vous deux d'avoir aimé cette histoire.
Elle n'est pas finie, mais la neige est arrivée avant que j'ai eu le temps de continuer.

Trop belles photos qui illustrent admirablement un vrai conte de fée ou plutôt de lutins. mais tout y est la féeries des paysages, le mystère et la magie de ces personnages drôles et attachants. La suite est attendue avec impatience!

Je me suis laissée attrapée par ton histoire si joliment conté , et que dires des splendides photos .

Un grand bravo également pour les tenues et les décors .

À très bientôt pour la suite des aventures d’ Alicia et des lutins

Merci beaucoup Lynett et Poussyairdefée pour vos gentils commentaires :-)

------------- Voici une première suite......

En deux parties sur mon blog :
http://www.milleet1passions.com/archives/2023/12/07/40134045.html
http://www.milleet1passions.com/archives/2023/12/09/40137400.html


À travers le monde, il y a des dizaines de sortes de lutins : des lutins des mers, des lutins des iles, des lutins des sables, des lutins du Caillou, des lutins des champs, et aussi des lutins des bois, comme ceux qui vivent chez moi. Et peut-être bien que j'en oublie car nous ne savons pas grand-chose sur les lutins, en dehors du fait qu'il y en a des bons et des mauvais, comme le le rapportent de nombreuses légendes à leur sujet. En fait, c'est comme chez les humains, où il y  a aussi des bonnes et des mauvaises personnes.

Toutefois, il est une chose qu'on sait, c'est que chaque année, lorsque l'hiver arrive, les bons lutins fabriquent des choses pour les fêtes et les envoient à l'atelier du Père Noël.

Mes lutins des bois n'y font pas exception et cet après-midi, ils étaient en plein travail comme l'a constaté Alicia qui n'avait pas résisté à venir voir encore la maison des lutins. Pour pouvoir marcher dans la neige à travers le bois, elle avait du se chausser de hautes bottines qui étaient maintenant trempées, ainsi que le bas de sa cape, mais elle n'en avait cure, l'envie de revoir les lutins était la plus forte.

Par la fenêtre, elle avait d'abord longuement regardé Grandma lutin qui faisait des bonshommes en pain d'épices avec les lutines.



Et cette scène gourmande lui a beaucoup plu !



Pour mieux profiter de ce qui se déroulait devant ses yeux, elle a collé le bout de son petit nez sur la fenêtre afin d'avoir une meilleure vue et d'entendre ce qui se disait. Les lutines étaient tellement occupées qu'elles n'ont rien remarqué.

Sur la table, il y avait tout ce qu'il fallait pour préparer des biscuits en pain d'épice. Grandma préparait de la pâte, la plus grande des filles la roulait, une autre la découpait et trois autres décoraient des petits bonshommes déjà cuits, pendant que d'autres cuisaient dans le four.

Mais la plus petite, qui était montée debout sur une chaise, avait attrapé un des biscuits et s'apprétait à le manger, ce qui faisait râler la grande.



- Grandma, regarde : Fripette a pris un biscuit !

- Je veux juste savoir s'ils sont bons, s'est justifiée la petite.



- Fripette, tu es une petite coquine, a gentiment répondu Grandma. Repose-le, tu en mangeras un tout à l'heure en même temps que tes sœurs quand on aura fini.



- Je ne veux pas qu'on mange le mien, c'est seulement pour nous tous, pour le soir de Noël, a déclaré celle qui avait toujours l'air de bouder.



- Ne t'en fais pas, nous le mettrons bien de côté pour ce jour-là, l'a rassurée Grandma.



En effet, quand Alicia a mieux regardé, elle a vu que la lutine jaune avait fait un très grand bonhomme en pain d'épice qui méritait bien une occasion spéciale pour le manger.



Alicia souriait en les regardant. Elle se disait qu'elle aurait bien aimé être une lutine et vivre là, elle aussi.



Puis elle s'était dirigée vers la petite grange, située non loin de la maison.
C'est ainsi qu'elle avait découvert l'atelier de Grandpa et ce qu'ils y fabriquaient.



Grandpa terminait des jolis casse-noisettes et Gribouille fabriquait de mignonnes décorations pour les sapins de Noël.



Crapouille les peignait de belles couleurs vives.



Arsouille les récupérait dans un panier pour les emballer avec ses deux autres frères.



Les deux autres, c'était Fripouille le taquin et petit Janot.

- Tu as vu, celui-là, il est encore plus petit que toi ! s'est écrié Fripouille en riant lorsqu'il a pris une décoration en forme de lutin miniature.



- Je sais que je suis petit, mais j'aime bien ça, moi. C'est parce que, quand elle me fait un bisou, Grandma répète souvent que tout ce qui est petit est mignon.



À cet instant, tous les lutins ont cru entendre un bruit provenant d'une fenêtre. Ils ont regardé autour d'eux, mais n'ont rien remarqué d'anormal.

- C'est sûrement le vent, a dit Grandpa en se remettant au travail.

- Oui, c'est surement le vent, ont répété tous les jeunes lutins.

Ils reprirent leurs occupations respectives sans se douter qu'Alicia les observait.



S'ils avaient regardé par la fenêtre quelques instants plus tard, ils auraient tous aperçu Alicia qui les observait avec ravissement, mais ils étaient bien trop occupés à travailler. C'est que Noël approche, et il leur faut terminer leur ouvrage rapidement pour l'expédier au Pôle Nord à temps pour que le Père Noël emporte et distribue ces petits jouets aux enfants sages.



On approchait de seize heures, la nuit tombait, Alicia est vite rentrée chez elle, la tête pleine de jolis souvenirs dont elle a sans doute rêvé toute la nuit.

C'est magnifique! Les visages expressifs des Wichtel se prêtent bien aux contes que tu inventes.

J'adore, j'adore, j'adore

Tout est magnifique avec tous ces petits détails

Bravo

Merci beaucoup Hortensia et Chanmis :-)